Nord-Kivu: 54 400 déplacés en détresse à Mwesso

Des déplacés de Mugunga au Nord-Kivu, 24/02/2011.

Environ 54.400 déplacés internes vivent dans l’insécurité dans la zone de santé de Mwesso dans le groupement Bashali Mokoto, dans le territoire de Masisi à plus de 100 kms au nord-ouest de la ville de Goma. Ces déplacés sont privés d’assistance humanitaire depuis près de cinq mois, ont indiqué, ce lundi 14 janvier, des sources locales.

Les  acteurs humanitaires ont suspendu leurs activités dans le secteur Kitshanga-Mwesso depuis le mois de septembre, suite à la dégradation de la situation sécuritaire. Du coup, les 54. 400 personnes déplacées, réparties dans quatorze camps dans la zone de Mwesso, restent privées de nourriture.

Cette situation a été constatée, la semaine passée, par les membres d’une délégation mixte Monusco/Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en mission d’évaluation dans la zone. Selon eux, ces déplacés sont aussi soumis à plusieurs formes de tracasseries de la part des milices locales.

Pour survivre, ont poursuivi les mêmes sources, ils sont obligés de quitter les camps par moment pour aller voler dans les champs des autochtones.  Les uns sont parfois surpris et molestés par les propriétaires.

Une autre conséquence, une dizaine de cas de viol des femmes déplacées par des miliciens en dehors des camps ont été enregistrés depuis le mois de septembre, selon les comités des déplacés.

Par ailleurs,  4. 039 ménages des  déplacées répartis dans les camps de Mwesso, Ibuga ainsi que Kashuga 1 et 2 sont soumis à une taxe illégale, dite «taxe de sécurité », allant de 1 000 à 1 500 francs congolais (16 USD) par foyer. Cette taxe leur est imposée par un groupe armé local, dénommé «M26», qui a établi une administration parallèle dans ce secteur de Mwesso depuis plusieurs mois.

Le HCR a affirmé que la distribution d’aide humanitaire devrait reprendre dans les différents camps d’ici la fin du mois de janvier.

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