Kampala: des divergences persistent sur l’ordre du jour des pourparlers entre le Gouvernement et le M23

Une vue de délégués du M23 à Kampala lors des négociations avec le gouvernement congolais (Décembre 2012)

La réunion plénière prévue le lundi 14 janvier à Kampala (Ouganda) entre la délégation du gouvernement de la RDC et celle de la rébellion du M23 n’a pas eu lieu. La raison officielle de cette énième annulation n’a pas été communiquée. Mais, des sources proches des deux parties laissent entendre que des divergences persistent sur les points à inscrire à l’ordre du jour de ces pourparlers.

Les deux délégations rejettent la responsabilité de ce rendez-vous manqué sur le facilitateur, ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga. C’est lui qui a la responsabilité de convoquer des réunions plénières. Mais il ne l’a pas fait lundi.

Des sources proches de deux délégations affirment qu’« il y a encore des choses à se dire sur l’agenda des pourparlers». Pourtant, vendredi dernier, le facilitateur ougandais assurait à la presse qu’il ne restait que «quelques virgules et quelques points à ajuster» avant la reprise des discussions en réunion plénière.

D’autres sources proches de ces délégations ayant requis l’anonymat indiquent cependant que le président Yoweri Museveni aurait estimé que tous les problèmes de la RDC ne se résoudraient pas à Kampala et qu’il aurait réduit de vingt-et-un à neuf, les revendications du M23. Il s’agit de neuf points qui devraient faire l’objet de discussions. Le facilitateur aurait déjà communiqué cette exigence du président ougandais aux deux parties.

Selon les mêmes sources, le M23 aurait sollicité une dérogation pour étudier en profondeur la question.

Les deux délégations étaient chacune de son côté, lundi, en consultation. Ce mardi, il est moins probable qu’une réunion plénière se tienne.

Le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23 ont repris, vendredi, à Kampala des négociations de paix suspendues fin décembre pour les fêtes de fin d’année. Formée des soldats mutins des FARDC issus de l’ex-rébellion du CNDP, la rébellion du M23 sévit dans le Nord-Kivu depuis le mois de mai 2012. Elle revendique l’application de l’accord de paix signé en 2009 entre le CNDP et le gouvernement congolais. Après avoir occupé la ville de Goma pendant plus d’une semaine, fin novembre dernier, elle a élargi ses revendications aux questions de démocratie, de bonne gouvernance et des droits de l’homme et voudrait les voir figurer dans l’agenda des discussions.

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