Katanga: Moïse Katumbi appelle les jeunes à quitter les rangs des groupes Maï-Maï

Moise Katumbi, gouverneur de la province du Katanga le 29/6/2011 à Lubumbashi. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a appelé, mercredi 16 janvier, les habitants du Nord de la province à sensibiliser les jeunes à quitter les groupes Maï-Maï actifs dans cette partie de la RDC. Il a lancé cet appel à Manono lors du culte d’action de grâces en commémoration du 12 anniversaire de Laurent-Désiré Kabila. Accusant ces miliciens de semer l’insécurité, ils a ajouté que ces groupes Maï-Maï sont auteurs des plusieurs exactions et s’attaquent même aux agents de l’Etat, notamment à ceux chargés de surveillance de la fermeture de la pêche.

Dans les territoires de Bukama et Malemba Nkulu, par exemple, la pêche se pratique dans les lacs  Zibambo, Lukanga et Kisale. Selon l’inspecteur de l’agriculture, pêche et élevage dans le district du Haut-Lomami, les Maï-Maï ont chassé les agents de la brigade de surveillance de la pêche et autorisé les pécheurs de mener leurs activités.

Le dernier cas a été enregistré le  week-end dernier à Mangi dans le territoire de Bukama, selon la même source.

Dans le territoire de Pweto, il y a une semaine, le chef de la brigade de surveillance de la pêche à Kilwa a aussi été menacé par les Maï-Maï, au moment où il se trouvait dans un camp de pêche. Lui et son équipe ont finalement regagné  à Kilwa, selon le chef de poste.

Cette situation a aussi été observée à Lupembe dans le territoire de Kasenga et à Tondo dans le territoire de Lubudi. Partout les Maï-Maï autorisent la pêche alors qu’elle a été suspendue pour permettre la reproduction des poissons. Cette fermeture doit prendre fin le 28 février prochain.

Ces groupes Maï-Maï sont également très actifs dans les territoires de Pweto et Kasenga que les habitants ont déserté suite aux nouvelles incursions des ces miliciens.

Un mouvement des déplacés avait été également observé, fin décembre, autour du village Mukebo vers le centre de Manono, à cause des attaques des mêmes milices qui avaient tué deux personnes.

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