Le président de la nouvelle société civile, Jonas Tshombela s’est insurgé, samedi 19 janvier, contre « la politisation à outrance » de la nouvelle forme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Selon lui, les parlementaires risquent de créer un climat de manque de confiance à cette institution d’appui à la démocratie si les membres de la société civile ne sont pas mieux représentés aux niveaux du bureau et de la plénière.
Au cours de la plénière du 6 décembre dernier, les députés ont adopté la loi portant la réforme de la Ceni. D’après cette nouvelle loi, l’institution électorale rénovée sera composée de treize membres dont six du bureau. Ils ont aussi mis en place une plénière, dans les organes de la Ceni. Les députés nationaux ont également approuvé que les membres de la Ceni soient désignés par la société civile, la majorité et l’opposition parlementaire.
« Ce sont des reformes où la commission d’appui à la démocratie est devenue une commission d’appui aux politiques. Celle-ci risque de nous amener à un nouveau cycle des violences dont la population sera victime et non ceux qui l’ont organisé », a fustigé Jonas Tshombela.
Quelques jours après le vote de cette loi, le président de la nouvelle société civile avait exigé que si la société civile devrait avoir la majorité de la représentation au sein des organes de la Ceni, il y ait 60% des membres du bureau issus de la société civile, et 60% au niveau de la plénière.
Pour lui, la société civile attend utiliser tous les canaux à leur possession pour avoir la vraie réforme attendue de la Ceni.
« Nous ferons des lobbyings auprès du chef de l’Etat, nous allons lui écrire une lettre ouverte et lui adresser une demande d’audience. Nous irons aussi auprès des parlementaires pour étudier la possibilité d’obtenir 1/10 d’entre eux pour saisir la Cour suprême. Nous allons aussi mobiliser la population pour que la Ceni ne soit pas politisée ».
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