RDC : la VSV et l’Asadho réclament « l’arrêt immédiat » des pourparlers de Kampala

Munyonyo, cadre qui accueille les pourparlers entre le gouvernement et le M23 à Kampala/ Photo Innocent Olenga-Radio Okapi.

La Voix des sans voix (VSV) et l’Association africaine pour la défense des droits de l’homme (Asadho) réclament « l’arrêt immédiat » des négociations qui se tiennent à Kampala (Ouganda) entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. Dans une déclaration commune faite jeudi 24 janvier à Kinshasa, ces deux ONG de défense des droits de l’homme estiment que seul un dialogue national peut mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.

« La VSV et l’Asadho sont convaincues que seul le dialogue réunissant toutes les Congolaises et les Congolais est à même de mettre fin à ce qui se passe dans le pays », a déclaré le directeur exécutif adjoint de la VSV, Rostin Manketa.

Ces deux associations appellent les Congolais à se mobiliser contre toute tentative de partage du pouvoir par la violence et les armes et recommandent « l’ouverture rapide » des négociations inter congolaises.

« Nous en appelons au président de la RDC de formaliser cela à travers un acte juridique qui puisse réellement consacrer le cadre de ce dialogue auquel toutes les forces vives, sociale et politiques, devront impérativement prendre part », a ajouté Rostin Manketa.

Au cours de son message de vœux à la nation, le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, avait promis l’organisation « dès le début de l’année 2013 d’un cadre pour les échanges entre toutes les forces vives de la nation », appelant à la cohésion nationale pour mettre fin à la guerre qui sévit dans l’Est du pays.

Depuis le mois de mai 2012, la province du Nord-Kivu est en proie à la rébellion du M23, composée de mutins de l’armée congolaise. Ces rebelles sont en pourparlers avec le gouvernement congolais depuis le mois de décembre à Kampala.

Samedi 19 janvier, les Forces acquises au changement (Fac), une plate-forme de l’opposition a demandé au gouvernement congolais de mettre fin à ces discussions de Kampala « pour céder la place à un vrai dialogue, franc et inclusif ».

Pour cette plate-forme, les concertations de Kampala donnent l’impression que le langage des armes est le mieux écouté en RDC.

Human right watch, une ONG britannique a aussi condamné la léthargie observée à Kampala depuis le début des négociations. Dans sa lettre adressée le mardi dernier à la présidente de la Commission de l’Union africaine, elle a mentionné que « les pourparlers entre le M23 et le gouvernement congolais semblent offrir des perspectives incertaines et ont fait jusqu’ici très peu de progrès ».

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