RDC : Joseph Kabila veut lutter contre la corruption et la fraude dans le secteur minier

Joseph Kabila lors de son discours d’investiture le 20/12/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a préconisé, mercredi 30 janvier la lutte contre la fraude et la corruption dans le secteur minier. A l’occasion de l’ouverture de la conférence sur la bonne gouvernance et la transparence dans ce domaine qui se tient à Lubumbashi (Katanga), le chef de l’Etat a estimé que cette lutte permettra de combattre le paradoxe existant entre les immenses richesses du pays et la pauvreté de la population.

Joseph Kabila a appelé les entreprises minières à tenir compte de leur responsabilité sociale vis-à-vis de la population. Il a fustigé l’écart constaté entre « les énormes potentialités minières dont regorge le pays et les activités minières intenses, d’une part, et, de l’autre, la modicité des bénéfices que l’Etat congolais en tire et les mauvaises conditions de vie des populations ».

Le chef de l’Etat a affirmé vouloir que le secteur minier devienne le vecteur du développement économique et social du pays », a déclaré le chef de l’Etat.

Le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, a aussi reconnu que les revenus miniers ne reflètent pas les conditions de vie de la population congolaise. Il a annoncé qu’à l’issue de cette conférence, des recommandations capitales seront formulées en vue d’améliorer la gestion du secteur minier.

Le président de la société civile du Katanga, Jean Pierre Muteba, a apprécié le discours du chef de l’Etat mais il a exprimé ses inquiétudes quant à la mise en application des recommandations issues de cette conférence.

« Au-delà du discours, nous voulons que le chef de l’Etat puisse s’impliquer réellement dans la gestion du secteur minier en arrêtant toute ponction financière dans les entreprises publiques », a-t-il indiqué, réclamant une intensification de la lutte contre la fraude minière.

Plus d’une centaine de personnes prennent part à ces assises de deux jours, dont les représentants de différentes institutions du pays, les responsables d’entreprises et les membres de la société civile.

Les participants exposent notamment sur la situation du secteur minier et le respect de la législation dans les entreprises minières.

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