Les relations entre civils et militaires se sont améliorées depuis six mois à Bunia et ses environs, selon l’organisation internationale Search for common ground, initiatrice du projet « Lobi mokolo ya sika ». Au cours de la journée d’évaluation de la phase II de ce projet, jeudi 31 janvier à Bunia, en Ituri, le chargé de programme et de sécurité du centre Lokole, qui organise les activités liées à ce projet, a affirmé que les activités communes entre les membres des deux communautés ont favorisé leur meilleure cohabitation.
Dans le cadre du projet Lobi mokolo ya sika, les militaires de la zone opérationnelle Safisha participent à des travaux champêtres et autres travaux d’intérêt communautaire, dont des activités sportives, à côté des populations civiles.
Selon le chargé de programme et de sécurité du centre Lokole, Patrick Mugula, ces activités ont donné aux deux parties un cadre pour échanger et discuter de leurs problèmes, notamment dans le domaine sécuritaire.
«Après 6 mois de travail, certains militaires ont pris l’initiative de cultiver leurs propres champs. Ça permet de diminuer le climat de conflit qui régnait entre la population et les militaires», a-t-il expliqué.
Pour Emmanuel Kiza, le chef de l’avenue Kabarega, ces activités champêtres constituent aussi une source de revenu pour ces deux communautés.
De son côté, le commandant des Forces armées de la RDC (FARDC) en Ituri, le colonel Fall Sikabwe, a reconnu que la cohabitation entre la population et les militaires a sensiblement réduit les vols des produits champêtres dont étaient victimes les villageois.
«Les militaires, qui n’avaient pas de champs, habitaient à côté des villageois, qui en avaient. Quand les militaires étaient affamés, ils allaient se servir dans les champs. Maintenant qu’ils ont un plan communautaire, nous ne recevons plus de plaintes», a-t-il expliqué.
La troisième phase du projet Lobi mokolo ya sika est exécutée en Ituri par l’ONG de défense de droit de l’homme Justice plus.
Lire aussi sur radiookapi.net :
Kanyabayonga : les épouses des militaires pillent les champs des paysans
Butembo : les militaires FARDC formés sur les droits humains