Maniema: les FARDC tentent de déloger les miliciens Raïa Mutomboki de Kasese

Deux militaires de Fardc avec des armes lourdes, lors du défilé du 30 juin 2010 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) mènent, depuis vendredi 1er février, une offensive contre les miliciens du groupe Raïa Mutomboki dans le territoire de Punia au Maniema. Leur objectif est de déloger ces Maï-Maï qui ont investi, depuis plus de dix jours, la cité minière de Kasese. Pendant ce temps, la population civile fuit ces affrontements et se réfugie dans la forêt.

Selon des sources concordantes, des éléments des FARDC arrivés en renfort progresseraient vers Kasese à 125 Km de Punia. Cette information a été confirmée par  l’administrateur intérimaire du territoire de Punia, sans donner de bilan de cette offensive militaire.

Ces miliciens, armés de calibre 12, lances, flèches ainsi que de quelques fusils n’opposent pas assez de résistance, ont indiqué des sources locales. Ils fuient vers les carrières minières de Kitamuna, Kachokola, Umbaumba et autres.

A cause de cette mauvaise situation sécuritaire, l’ONG humanitaire Merlin, qui appuie les structures médicales, a dû pour sa part délocaliser son personnel pour Lubutu depuis deux jours. Ce changement brusque a suscité un besoin accru des médicaments à Punia.

Sur place dans cette cité, la plupart des civils encore présents lancent par ailleurs un SOS aux autorités nationales pour que la paix revienne. La situation de guerre, selon eux, ne permet pas une meilleure prise en charge des vulnérables.

Au début de la semaine, d’après des sources médicales locales, plus de vingt-cinq personnes, essentiellement des enfants, sont mortes de rougeole et de paludisme. Les femmes enceintes mettent au monde dans des conditions précaires.

Les Forces armées de la RDC et les miliciens Raïa Mutomboki s’étaient déjà affrontés à environ 6 kilomètres à l’est de Kasese, jeudi 10 janvier.

Deux jours après, ils s’étaient encore affrontés dans cette cité minière. Le président de la société civile locale avait avancé un bilan provisoire des six morts du côté des Raïa Mutomboki. Le commandant des FARDC sur place parlait de dix miliciens tués et de plusieurs armes récupérées.

 Lire aussi sur radiookapi.net: