Province Orientale: reprise des activités après accrochages entre miliciens et FARDC à Bafwabango

Un milicien FDLR. Photo tlaxcala.es

Dix jours après les affrontements qui ont opposé les miliciens dissidents du chef rebelle Morgan aux FARDC, la vie reprend progressivement son cours normal au centre de négoce de Bafwabango, village situé  à 241km de Mambasa en Ituri. Les FARDC maintiennent leur dispositif sécuritaire dans ce village, a indiqué, ce vendredi 15 février, la société civile de Bafwabango.

Certaines boutiques et pharmacies ont rouvert leurs portes. Les dépôts de vente de carburant sont de nouveau opérationnels. Beaucoup d’écoles ont aussi rouvert mais certains enseignants hésitent encore à s y rendre. Certains parents, par peur d’une éventuelle reprise des hostilités, gardent encore leurs enfants à la maison, indiquent des sources de la société civile de Bafwabango. 

La communication cellule via le réseau de Vodacom est rétablie. Les miliciens avaient détruit les équipements de Vodacom au moment des affrontements. 

Le centre de négoce reste toujours sous le contrôle des éléments de FARDC, a affirmé ce matin, le chargé des opérations de la 9ème région militaire de la Province Orientale, le général Léon Mushale. 

Les militaires des FARDC ont par ailleurs réussi à capturer trois Maï-Maï parmi ces éléments dissidents du groupe armé de Paul Sadala alias Morgan, a-t-il indiqué. Ce dernier continue de faire l’objet de traque de la part des FARDC dans la région, ont réaffirmé les responsables de la 9ème région militaire. 

Des miliciens dissidents du groupe Maï-Maï de Morgan avaient occupé, mardi 5 février dans la matinée, le centre de négoce de Bafwabango après avoir attaqué des positions de l’armée régulière dans cette cité. Ils avaient été délogés, le lendemain, par les FARDC au terme de violents combats. 

Au moins six personnes avaient été tuées au cours de ces combats: deux militaires, un policier, deux femmes de policiers et un milicien, selon le chef de poste d’encadrement administratif de Nia Nia. Des boutiques avaient été pillées, selon la Fédération des entreprises du Congo. Les habitants de deux centres de négoce avaient fui leurs domiciles.

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