La VSV encourage les chefs d’Etats des Grands Lacs à signer l’accord de paix sur l’Est de la RDC

Bunagana, Nord Kivu, le 16 mai 2012, le commandant de la brigade de la Force onusienne au Nord Kivu, Arinder Singh, arrive par hélico après les affrontements armés entre FARDC et les mutins qui ont occasionné la fuite de la population vers l’Ouganda voisin © MONUSCO/Sylvain Liechti

La Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) appelle les chefs d’Etat des Grands Lacs et de l’Afrique australe à signer l’accord-cadre sur la paix dans l’Est de la RDC prévu par l’ONU le 24 février à Addis Abeba. Cet accord de paix est censé pacifier cette partie du pays en proie à des groupes armés locaux et étrangers. La signature de cet accord avait été annoncée une première fois à la fin du mois de janvier en marge du sommet de l’Union africaine avant d’être reportée à une date ultérieure, officiellement « pour des raisons de procédure ».

« Il est plus que temps que la paix et la sécurité règnent dans cette partie du territoire national où des populations entières sont soumises aux souffrances indicibles, aux massacres, aux déplacements forcés, aux violations massives des droits humains et du droit international humanitaire », a déclaré, mardi 19 février, le directeur exécutif adjoint de la VSV, Rostin Manketa.

L’accord de paix qui devra être signé prévoit une clause qui recommande aux pays de la région de respecter chacun la souveraineté des ses voisins et de renforcer la coopération régionale en vue de résoudre les questions sécuritaires. Il interdit aussi à ces pays de soutenir des groupes armés et de mettre fin à l’impunité des criminels de guerre.

Initialement négocié par huit Etats, – la RDC, le Rwanda, le Burundi, l’Angola, l’Ouganda, le Congo-Brazzaville, l’Afrique du Sud et la Tanzanie – le document devrait désormais être paraphé par onze pays. La République centrafricaine, le Mozambique et le Soudan du Sud se sont joints aux huit précédents.

Ledit accord prévoit également le déploiement d’une brigade régionale pour traquer les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.

Pour la VSV, cette force doit être intégrée dans la Monusco « pour qu’il y ait unicité de commandement ».

« Nous craignons que la multiplicité des unités de commandement puisse occasionner une certaine incompréhension, une certaine confusion susceptible d’occasionner des conflits entre troupes étrangères sur le sol congolais et hypothéquer ainsi la paix durable en RDC », a indiqué Rostin Manketa.

Les Etats-Unis soutiennent également l’intégration de cette brigade régionale au sein de la Monusco. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’Etat adjoint américain pour l’Afrique, Johnnie Carson, lors d’une conférence, affirmant que son pays est prêt à appuyer un processus international de paix en RDC, sous l’égide de l’ONU.

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