Nord-Kivu : Richard Muyej promet de sanctionner les auteurs des crimes de Kitshanga

Richard Muyej, ministre congolais de l’Intérieur à Goma (Photo Jonathan Lorrillard)

Après les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) à Kitshanga du 27 février au 5 mars, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, a déclaré que la situation humanitaire et sécuritaire dans cette cité est  grave. Une commission d’enquête a été mise sur pied pour sanctionner les auteurs des crimes et des violations des droits humains dans cette contrée lors des derniers événements.

Une délégation gouvernementale constituée de deux ministres, du gouverneur du Nord-Kivu, ainsi que des responsables des services de sécurité s’est rendue à Kitshanga. Selon elle, plus de cinq cents familles sont actuellement sans abri, des personnes ont été enlevées et des violations des droits de l’homme ont été commises pendant toute la durée des combats.

Le ministre Richard Muyej promet de sanctionner les auteurs de ces violations des droits de l’homme.

«Ce qui s’est passé ici est grave. Un conflit inter-communautaire qui débouche sur les incendies, sur des crimes, sur des enlèvements, sur des exactions diverses et le pillage. C’est énorme. Les coupables seront sévèrement sanctionnés parce qu’il y a eu mort d’hommes.  », a affirmé le ministre.

Richard Muyej a invité la population de cette localité à faire confiance au gouvernement qui s’est engagé « à ramener une paix durable et sécuriser les populations partout où elles se trouvent ».

Par ailleurs, sur demande de la population, le 806ème régiment des FARDC a remplacé le 812e. Cent cinquante éléments de la Police nationale congolaise ont également été déployés pour renforcer la sécurité dans la cité.

La société civile de Kitshanga avait demandé, jeudi 7 mars, aux autorités militaires de remplacer les soldats du 812e régiment des FARDC par d’autres éléments. Elle accusait cette unité de commettre de multiples tracasseries sur les populations civiles.

Les combats entre les FARDC et l’APCLS ont débuté mardi 26 février. Une semaine après ces affrontements, les humanitaires ont dénombré quatre-vingt morts et une centaine de blessés et de nombreux déplacés.

Une mission mixte de la Monusco et du gouvernement provincial a qualifié de «désastreux» l’état dans lequel se trouve Kitshanga. Elle avait indiqué que la situation humanitaire nécessitait une intervention urgente en faveur des populations locales, victimes des combats.

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