RDC : Germain Kambinga propose la révision du statut de l’opposition

Germain Kambinga. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le député Germain Kambinga, élu du Mouvement de libération du Congo (MLC) a déposé une proposition de loi lundi 18 mars au bureau de l’Assemblée nationale. Ce texte porte sur la modification de la loi organique portant sur le statut de l’opposition politique. Son auteur fustige « le pouvoir de l’ingérence de la Majorité » qui empêche l’opposition à s’organiser.

« Nos propositions d’amendements portent essentiellement sur deux points. Le premier point c’est le pouvoir d’ingérence donnée à la majorité de pouvoir faire la facilitation pour convoquer et diriger les plénières de l’opposition », a déclaré Germain Kambinga.

L’initiateur de cette proposition de loi fait allusion à l’article 19 de la loi portant statut sur l’opposition, dans son alinéa 2 qui stipule :

« Les Députés et les Sénateurs de l’Opposition politique se réunissent, à cet effet, sous la facilitation conjointe des Bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, à la demande écrite de tout groupe parlementaire ou politique de l’Opposition politique, selon le cas ».

Germain Kambinga souhaite que certaines propositions de cette loi soient révisées afin de permettre à toute l’opposition parlementaire et extraparlementaire de fonctionner normalement.

« Quel que soit le régime qui sera en place, nos institutions sont organisées de telle sorte que le président de l’Assemblée nationale, en tout cas, celui là, sera toujours de la majorité. Et c’est pour ça d’ailleurs que jusqu’aujourd’hui, ils utilisent de manière malveillante ce pouvoir instrumental qui leur ai donné pour ne jamais convoquer la plénière de l’opposition », a expliqué le député du MLC, un parti de l’opposition.

Évoquant l’article 20 de la même loi, Germain Kambinga a affirmé que « sa proposition de loi enlève cette responsabilité instrumentale ».

« C’est bien pour ça que dans notre proposition de loi, nous enlevons cette responsabilité instrumentale pour la remettre au niveau de ce que nous appelons le bureau provisoire de l’opposition. Celui-ci aura principalement pour mission d’une part de faire voter le règlement intérieur mais également de faire voter le porte-parole de l’opposition. Ensuite, il aura pour mandat de valider les pouvoirs des représentants de l’opposition extra-parlementaire », a-t-il ajouté.

Dans son article 20, la loi stipule :

« Le Président de l’Assemblée nationale notifie le procès-verbal de la désignation du Porte-parole de l’Opposition politique aux Institutions de la République ».

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