La RDC a enregistré 2 458 victimes des mines antipersonnel en 10 ans

Deminage des engins non explosés à Kalemie par l’ONG Dan Church Aid à Kalemie, le 10 septembre 2011

La RDC a enregistré, de 2002 à 2012, 2 458 victimes de mines antipersonnel, selon le Centre congolais de lutte anti-mines gouvernement (CCLAM). Cette structure a livré ces chiffres, lundi 25 mars, au lancement de l’enquête nationale sur l’identification des zones contaminées par les mines.

Cette enquête est financée par le gouvernement japonais et sera coordonnée par le Centre congolais de lutte anti-mines (CCLAM) et le Centre de coordination des Nations unies pour la lutte anti-mines (UNMACC).

L’enquête se focalisera sur une évaluation de la contamination par mines et sous-munitions afin de répondre aux exigences de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel. Ce traité international de désarmement interdit l’acquisition, la production, le stockage et l’utilisation des mines anti-personnel.

Malgré dix années d’efforts combinés entre les autorités nationales de lutte anti mines, l’Onu et les ONG, le travail de déminage en RDC n’atteint que 30%, selon le Centre congolais de lutte anti-mines (CCLAM).

«Toutes les réalisations évoquées présentent un résultat en deçà des objectifs réels attendus dans le cadre de la mise en œuvre des instruments juridiques relatifs à la lutte anti-mines», a reconnu le coordonateur national de Centre congolais de lutte anti mines, Alimasi.

Il a expliqué les premières mines anti-personnel ont été larguées en RDC au lendemain de l’accession du pays à l’indépendance avec les événements de la sécession du Katanga. La situation s’est empirée avec les conflits armés que connait le pays depuis 1996, année où les rebelles de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) ont lancé la guerre qui abouti à la chute du régime du maréchal Mobutu.

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