Huit ans après leur arrestation et leur détention à la Prison centrale de Makala, les huit personnes poursuivies pour le meurtre de neuf casques bleus bangladais en 2005 en Ituri réclament l’ouverture d’un procès. Leur avocat, Me Peter Ngomo, a demandé, lundi 22 avril, à la justice militaire de fixer ses clients sur leur sort, affirmant que les prévenus ont saisi le Comité des droits de l’homme de l’Onu.
« Etre arrêté dans ces conditions là pendant huit ans sans procès c’est plus qu’une peine », déclare l’avocat, demandant à la justice congolaise « d’appliquer la loi ».
Me Peter Ngomo assure avoir « saisi tout le monde même le président de la République ». Mais, regrette-t-il, « personne ne réagit ».
Il affirme que le dossier de ses clients n’a pas encore été déposé « devant la juridiction compétence qui est ici la Haute cour militaire ».
«Jusqu’aujourd’hui, indique-t-il, le dossier se trouve au niveau de l’auditorat général. Donc le dossier n’est pas encore clôturé ».
« Qu’est-ce qu’on attend huit ans après pour clôturer ce dossier ? », s’interroge-t-il.
Les neuf casques bleus bangladais ont été tués en mars 2005 en Ituri. Ils étaient tombés dans une embuscade tendue par des hommes armés.
Parmi les huit personnes arrêtées-tous ex-miliciens de l’Ituri- pour ce meurtre, quatre avaient été envoyés à La Haye pour témoigner au procès de Thomas Lubanga. Un seul est revenu à la prison de Makala. Les trois autres ont demandé asile aux Pays Bas.
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