RDC : un vol de Korongo Airlines a été annulé « pour protéger les passagers »

La compagnie aérienne Korongo Airlines a annulé dimanche 28 avril le vol de son Boeing 737 qui devait effectuer la ligne Lubumbashi-Kinshasa. Le pilote de cet avion dit avoir constaté que le réacteur gauche était en train de chauffer « d’une façon anormale ». Le directeur général de cette société, Christophe Allard, a expliqué lundi que cette décision de revenir à l’aéroport de Lubumbashi quelques temps après son décollage visait à « protéger les actifs, les avions, les équipages mais aussi les passagers ».

Certains observateurs ont estimé que cette décision risque de créer la peur dans le chef des passagers, mais aussi une méfiance vis-à-vis de la compagnie. C’est la deuxième fois que pareil incident se produit en l’espace de deux mois.

Le directeur général de Korongo Airlines ne partage pas ce point de vue, estimant que ces décisions devraient au contraire assurer les passagers.

« Je pense au contraire que ça doit rassurer les passagers étant donné que nous respectons strictement les normes internationales, nous sommes toujours du côté de la précaution. Nous prenons toujours des décisions qui vont dans le sens de protéger nos actifs, nos avions, nos équipages mais aussi nos passagers », a déclaré Christophe Allard.

Il a indiqué que lorsque son entreprise rencontre un incident, aussi mineur soit-il, l’avion devra être cloué au sol, jusqu’à ce que les techniciens l’examinent, le temps que la défaillance technique soit réparée.

« Nous n’avons aucun autre choix que de décider de faire diversion et de ré-atterrir sur l’aéroport pour évaluer au sol avec les techniciens quelle est l’origine d’une défaillance technique, est-ce qu’elle permet de continuer le vol, est-ce qu’elle implique une intervention, ou est-ce qu’au contraire nous sommes obligés de clouer l’avion au sol. Même si parfois ça crée des soucis sur le plan commercial, on va toujours être contraint de  devoir occasionner un retard ou entrainer une annulation d’un vol», a affirmé Christophe Allard.

L’autorité de l’aviation civile a promis d’investiguer non seulement sur l’appareil, mais aussi sur son système de fonctionnement avant de prendre une quelconque décision.

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