Le Mouvement pour la restauration de la démocratie au Congo (MRDC) du général autoproclamé Hilaire Kombi revendique l’attaque qui a eu lieu le 7 mai dernier contre la residence du maire de Beni. Le commandant des opérations de cette milice, Eric Kenzo, a déclaré ce jeudi 9 mai que la brève occupation des lieux était une façon pour ses troupes de signaler leur présence dans la ville.
Mais la milice nie avoir voulu tué le maire de Beni. Selon son commandant des opérations, il s’agissait « d’une action militaire psychologique ». Le mardi 7 mai dernier, une dizaine d’hommes armés se sont introduits dans la résidence privée du maire qui a eu la vie sauve en sautant par la fenêtre et en escaladant le mur de clôture de la parcelle.
Le chef milicien indique que « pour l’instant » ses hommes n’ont pas l’objectif d’attaquer la ville de Beni.
La même source reproche au maire et aux autorités militaires de cette ville « leur incapacité » de sécuriser les habitants et leurs biens. Elle affirme que ses hommes sont présents à Beni et dans les localités environnantes.
De son côté, le commandant intérimaire du premier secteur des Forces armées de la RDC (FARDC) basées à Beni, colonel Richard Bisamaza, accuse le MRDC de «chantage».
L’officier annonce l’arrestation « imminente » du responsable de ce groupe armé.
La société civile du Nord-Kivu se dit inquiète de la tentative de meurtre contre le maire de Beni. Elle appelle les autorités congolaises et la Monusco « à prendre des dispositions pour éviter toute surprise ».
Certains notables de la ville expriment également leur inquiétude. Selon eux, la situation qui prévaut à Beni demande une réaction urgente.
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