RDC: les combats entre l'armée et le M23 ont fait 19 morts, selon le gouvernement

Lambert Mende, Ministre de l’Information, Communications et Médias lors d’une Conférence de Presse à Kinshasa, le 03/01/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a déclaré le mardi 21 mai que quinze rebelles du M23 ont été tués et vingt et un autres blessés lors des combats qui les ont opposés lundi aux Forces armées de la RDC (FARDC) à Mutaho dans la province du Nord-Kivu. Quatre militaires congolais auraient également péri dans ces affrontements. Six autres ont été blessés.

Le M23 a démenti ce bilan. Le mouvement rebelle fait état de deux officiers des Forces armées de la RDC tués et plusieurs militaires blessés et affirme avoir recensé dans ses rangs « deux blessés seulement » lors des combats de lundi.

Lambert Mende a affirmé que les rebelles du M23 ont reçu le soutien d’un «pays étranger» lors de ces combats, sans le citer.

« Des armes lourdes et plusieurs caisses de munitions en provenance d’un pays étranger voisin ont été récupérées dans deux positions avancées de l’ennemi passées sous contrôle des Forces régulières congolaises hier dans la soirée », a-t-il déclaré. La RDC et plusieurs organisations accusent le Rwanda de soutenir le M23. Ce que Kigali nie.

Le porte-parole du gouvernement a affirmé qu’au terme des combats de lundi « les éléments du M23 et leurs supplétifs étrangers ont été contraints de battre en retraite vers Kibati plus au Nord » de Mutaho.

Selon le ministre, cette attaque du M23 a été préparée « de longue date au regard des moyens humains et matériels projetés par les forces négatives ».

Lambert Mende croit savoir que cette offensive vise « à dissuader, voire empêcher le déploiement de la force spéciale internationale ».

« Vous savez comme moi que nous sommes à la veille d’une visite importante du secrétaire général des Nations unies dans notre pays. Tout laisse croire que le M23 et ses mentors veulent créer une situation qui leur permettrait de perturber cette visite », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, doit arriver à Kinshasa le mercredi 22 mai.

Intervenant lundi 20 mai sur les antennes de Radio Okapi, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait aussi affirmé que l’attaque du M23 avait pour objectif de faire douter la Brigade d’intervention de la Monusco et perturber l’arrivée du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon.

Une réunion s’est tenue à Kinshasa sur la situation qui prévaut au Nord-Kivu. Les états-majors des FARDC et de la police, tous les services spéciaux de sécurité, les membres du corps diplomatique et attachés militaires accrédités en RDC, ainsi que les ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur, des Médias et de la Défense y ont pris part.

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