Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, se dit optimiste quant à la pacification de l’Est de la RDC. Il a déclaré, mercredi 22 mai après sa rencontre avec Joseph Kabila, que « l’heure est arrivée de s’attaquer aux causes profondes du conflit afin de fournir une base solide pour le développement économique et social ». Il était accompagné par le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Les deux personnalités ont entamé à Kinshasa une tournée dans les Grands Lacs.
« La communauté internationale sera toujours aux côtés de la République démocratique du Congo (RDC) et s’engage à travailler pour les pays touchés par la crise », a promis Ban Ki-Moon.
« Les populations de l’Est ont trop souffert », a-t-il affirmé, ajoutant que l’heure est venue « de leur apporter sécurité, droits de l’homme, santé, éducation, emploi et débouchés ».
Ban Ki-Moon a souligné que la femme et la jeune fille doivent être à l’abri des menaces des violences sexuelles.
Après sa rencontre avec Joseph Kabila, le secrétaire général de l’Onu s’est entretenu avec le Premier ministre, Matata Ponyo. Mais rien n’a filtré de leur entretien.
La délégation de Ban Ki-Moon devrait se rendre par la suite au Parlement congolais pour des entretiens avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Après Kinshasa, Ban Ki-Moon devrait se rendre jeudi 23 mai à Goma. Il se rendra ensuite à Kigali (Rwanda), à Entebbe (Ouganda) et à Addis-Abeba (Ethiopie), siège de l’Union Africaine.
La visite du secrétaire général des Nations unies et du président de la Banque mondiale intervient au lendemain de la reprise des combats entre l’armée congolaise et la rébellion du M23.
Les militaires congolais et les rebelles s’affrontent depuis lundi 20 mai à Mutaho, localité située à près de 10 km de Goma (Nord-Kivu).
Ces combats se sont intensifiés mercredi 22 mai. Les sources locales rapportent que les deux camps s’affrontent à l’arme lourde. Les rebelles seraient appuyés par des chars de combat.
Cette reprise des combats au Nord-Kivu intervient alors que la Brigade d’intervention de la Monusco se déploie dans l’Est de la RDC. Cette force internationale qui est dotée d’un mandat offensif est chargée de neutraliser les groupes armés actifs dans cette partie du pays. Elle sera composée de plus de 3 000 soldats tanzaniens, malawites et sud-africains.
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