Les guerres ont freiné le développement du Nord-Kivu, affirme Julien Paluku

Julien Paluku Kahongya, gouverneur du Nord-Kivu, octobre 2008. (droits tiers)

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a estimé vendredi 14 juin que les guerres récurrentes dans sa province ne lui ont pas permis de bien travailler durant son mandat. Il réagissait ainsi à la motion de défiance initiée par certains députés provinciaux qui l’accusent de mauvaise gestion.

« Je crois qu’il ne faudrait pas que les gens ne comprennent pas que dans la province, nous avons vécu des moments d’insécurité. Il y avait beaucoup de difficultés pendant les 5 années », a déclaré Julien qui a rappelé que depuis 2007, année de son investiture jusqu’à ce jour, la province est en proie aux rébellions :

« Lorsque des territoires entiers sont sous contrôle des mouvements de rébellion: depuis 2007 il y avait le CNDP [dirigé par Laurent Nkunda puis Bosco Ntaganda actuellement écroué à la CPI] dans le Masisi et une partie de Rutshuru. En 2008 on va aux négociations de Naïrobi. En 2009, on signe les accords, la guerre reprend quelque temps plus tard, et aujourd’hui c’est le M23 ».

Le gouverneur du Nord-Kivu s’étonne que les gens ne comprennent pas que « tous ces éléments là sont des freins à l’élan de développement ».

« Il faut ne pas être au Nord-Kivu peut être pour comprendre que cela n’était pas possible », souligne-t-il.

Julien Paluku reconnaît que les attentes de la population étaient énormes, mais il affirme avoir réalisé tout de même quelques actions.

« Si vous examinez le bilan que nous avons fait, je crois que nous pouvons être le seul gouverneur jusqu’à ce jour, à avoir, dans chaque territoire, au moins construit une école, au moins construit un hôpital dans des espaces qui étaient très nécessiteux »,a expliqué le gouverneur du Nord-Kivu.

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