Nord-Kivu: le M23 accusé d’opérer des recrutements forcés des jeunes à Nyiragongo

Les rebelles du M23 lors de leur entrée dans la ville de Goma en novembre 2012.

La société civile du Nord-Kivu a accusé dimanche 23 juin le M23 de recruter des jeunes par force dans le territoire de Nyiragongo et ses environs. Cette opération se fait via les autorités coutumières. Ces dernières sont contraintes de «donner cinq jeunes pour intégrer le M23 pour le compte de chaque entité».

« Le 19[juin], on a fait une réunion des chefs des localités, en disant que chaque chef doit donner 5 jeunes qui doivent intégrer les rangs du M23 », a affirmé un chef de localité qui a requis l’anonymat.

Ces informations sont confirmées par certains habitants qui fuient déjà le territoire pour échapper à ce recrutement forcé.

« D’ailleurs ce matin [dimanche], il y a deux jeunes qui ont fuit. Ici à Kibumba et Buhumba il n’y a personne qui peut manifester sa volonté d’intégrer le M23. Ce qui nous fait peur, c’est parce que on dit qu’ils [les jeunes recrutés] vont porter des tenus et aller combattre les FARDC », a ajouté la même source anonyme.

Le porte-parole du M23, le colonel Vianney Kazarama, affirme qu’il s’agit plutôt des recrutements volontaires visant à sécuriser les habitants lorsque les militaires sont absents ou en relève.

Le colonel Vianney Kazarama parle des groupes d’auto-défense et ajoute que ce recrutement a déjà été fait dans d’autres localités et groupements.

« Ces jeunes sont non armés et sous contrôle des responsables militaires du M23 », a-t-il poursuivi.

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