Barack Obama appelle les voisins de la RDC à cesser d’aider les rebelles

Barack Obama et ses électeurs lors de sa campagne électorale/ Photo Reuters.

Barack Obama a appelé lundi 1er juillet à Dar es Salaam les pays frontaliers de la République démocratique du Congo (RDC) à cesser de soutenir les groupes armés qui y opèrent, tout en demandant au président Joseph Kabila de “faire plus et mieux” pour réformer les forces de sécurité du pays. Le président américain séjourne en Tanzanie, troisième et dernière étape de sa tournée africaine qui l’a conduit précédemment au Sénégal et en Afrique du Sud.

“Les pays entourant le Congo doivent prendre l’engagement de cesser de soutenir les groupes armés” opérant en RDC, a déclaré M. Obama lors d’une conférence de presse dans la capitale économique tanzanienne.

Barack Obama n’a cité aucun pays nommément mais le Rwanda et l’Ouganda ont été accusés à plusieurs reprises, notamment par des experts de l’ONU, de soutenir le M23, une rébellion qui combat l’armée de RDC depuis mai 2012 dans la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC. Des accusations que Kigali et Kampala ont toujours démenti.

Le président américain a parallèlement appelé son homologue de RDC Joseph Kabila à réformer les forces armées du pays (FARDC), estimant qu’il “devait faire mieux et plus en ce qui concerne les capacités de la RDC en matière de sécurité”.

L’est de la RDC est en proie à des groupes armés qui sèment la mort et la désolation depuis près de deux décennies. Ces milices commettent des exactions et de nombreuses violences sexuelles sans que l’armée n’ait réussi à les éradiquer. Des troupes gouvernementales sont par ailleurs accusées aussi d’exactions et des pillages sur les populations civiles.

“Les Congolais ont besoin d’une chance”, a ajouté M. Obama, “ils n’ont pas eu cette opportunité en raison de la situation permanente de guerre et de conflit depuis bien trop longtemps”.

Il a estimé que l’accord-cadre signé en février par onze pays de la région sous l’égide de l’Onu pour tenter de rétablir la paix dans l’est de la RDC ne “pouvait pas être une simple feuille de papier” mais nécessitait un suivi.

(Avec l’AFP).

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