La situation de l’Est de la RDC sera débattue au sommet européen, assure la Belgique

Bunagana, Nord Kivu, le 16 mai 2012, les forces spéciales jordaniennes sécurisent le périmètre de déploiement après les affrontements armés entre FARDC et les mutins qui occasionné la fuite de la population en Ouganda voisin malgré le déploiement des casques bleus- Ph. Sylvain Liechtin

« J’ai de mandé qu’on maintienne la situation de Grands lacs et singulièrement de l’Est de la RDC à l’agenda international », a déclaré vendredi 5 juillet le ministre belge de la Coopération au développement, Jean-Pascal Labille. Au cours d’une mission de service à Bukavu au Sud-Kivu, il a indiqué que la RDC reste le premier partenaire de la Belgique.

L’objectif de cette visite était d’évaluer des projets de coopération au développement et la situation humanitaire qui reste préoccupante au Sud-Kivu.

« Il est grand temps de trouver une solution », a affirmé Jean-Pascal Labille, qui a assuré que son ministère et celui des Affaires Etrangères de son pays travaillent pour la recherche de la solution « à un problème éminemment complexe ».

L’Est de la RDC est en proie aux rebellions depuis une décennie. Des groupes armés congolais et étrangers comme les FDLR, l’ADF/Nalu ou encore la LRA créent l’insécurité dans cette partie de la République.

 « J’ai demandé que le point soit explicitement inscrit à l’ordre du jour du sommet européen de décembre », a précisé le ministre belge, qui a souligné que certaines personnes pensent que la Belgique ne s’occupe pas de la situation sécuritaire de la RDC.

« On a peut-être le sentiment racialement qu’on n’en fait pas assez, croyez-moi qu’en coulisse, on en fait assez », souligne Jean-Pascal Labille.

Pour le ministre belge de la Coopération au développement, la RDC reste le premier partenaire de la Belgique.

« Le Congo est, et restera premier pays partenaire de la Belgique. Je pense qu’on a déjà mieux structuré le projet en coopération développement. Sur ce plan là, la Belgique fait de son mieux, et malgré les efforts budgétaires auxquels on doit s’astreindre maintenant en Europe, je maintiendrai pour le Congo l’enveloppe budgétaire qui lui est jusqu’à maintenant réservée. Ça vraiment la Belgique fait le maximum », a ajouté Jean-Pascal Labille.

Le Conseil européen désigne le sommet des chefs d’État ou chefs de gouvernement des vingt-sept États membres de l’Union européenne, sous la tutelle d’un président chargé de faciliter l’apparition d’un compromis. Au moins deux Conseils européens se déroulent chaque année (juillet et décembre), à la fin de chaque présidence tournante du Conseil des ministres.

Ces sommets entre exécutifs des États membres ont pour but de définir les grands axes de la politique de l’Union, essentiellement en matière de politique étrangère. Ils servent également tous les cinq ans à la nomination, à la majorité qualifiée, du président de la Commission européenne, décision ensuite validée par un vote du Parlement européen.

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