Nord-Kivu: 60% des activités commerciales ont repris à Kiwanja, selon des notables

Des déplacés de Kiwanja achetant des vivres/Photo Jules Ngala

 Les activités socio-économiques ont repris lundi 29 juillet à Kiwanja et à Rutshuru-Centre, deux localités qui demeurent occupées par le M23 au Nord-Kivu. Elles étaient paralysées depuis la semaine dernière après les pillages et les arrestations de jeunes à Kiwanja par les rebelles du M23. Le trafic routier aussi a repris entre le territoire de Rutshuru et Goma et vers d’autres coins de la province du Nord-Kivu.

Un notable de la cité de Kiwanja a affirmé que 60 % des activités commerciales ont repris.  Le président de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) à Rutshuru a lui-même fait le premier geste lundi matin en ouvrant son commerce pour inciter d’autres commerçants à faire de même, a-t-il ajouté. Ce qui a poussé plusieurs habitants à sortir de chez eux, en dépit de l’important dispositif sécuritaire déployé par le M23 à Kiwanja et Rutshuru-centre.

La circulation a aussi repris entre Rutshuru et Goma. Plusieurs enseignants ont quitté Rutshuru-Centre et Kiwanja lundi matin pour se rendre à Goma à bord des véhicules pour toucher leurs salaires.

Les taximen motos sont interdits de circuler en dehors du territoire de Rutshuru, expliquent des sources locales. Les rebelles du M23 le soupçonnent de livrer des informations aux Forces armées de la RDC.

Quatre maisons auraient été pillées dans la nuit du dimanche, affirment des sources locales qui attribuent ces actes au M23.

Depuis mercredi, la tension était vive entre les cadres du M23 et la population de Kiwanja, qui s’était révoltée contre les «pillages successifs» de ses biens. Des paillotes appartenant au M23 avaient été incendiés ainsi que certains points de péage. Suite à ces incidents, le M23 avait arrêté plusieurs jeunes et interdit toute activité économique dans la cité.

Sur la centaine des jeunes arrêtés la semaine dernière, sept sont toujours en détention à la prison de Nyongera, affirment les sources sur place.

Selon le M23, ils seraient les meneurs de la révolte de mercredi dernier.

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