Bas-Congo : des acteurs politiques et de la société civile frappés d’embargo médiatique

Des membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication(CSAC) lors de la mise en place du bureau définitif le 26/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Deux hommes politiques et trois membres de la société civile du Bas-Congo ne sont pas autorisés, pendant un mois, à s’exprimer dans les médias publics et privés. Cette décision a été prise mardi 6 août par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). L’organe congolais de régulation des médias leur reproche d’avoir entretenu une polémique et tenu des propos violents, flagrants et dénigrants au cours d’émissions diffusées dans certaines chaines de Matadi, explique un communiqué du CSAC.

Les personnes concernées sont :

  1. Le député national Fabrice Puela
  2. Le député national Adrien Phoba
  3. Didier Mambueni, membre de la société civile
  4. Valentin Mvangi, membre de la société civile
  5. Emmanuel Mampuya, membre de la société civile

Selon le coordonnateur provincial du CSAC, les propos tenus par ces dignitaires est de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes citées dans les médias. Ce comportement expose les personnes visées au mépris public, ajoute-t-il.

Les concernés de leur côté rejettent cette décision qu’ils qualifient de « sentimentale ». Ils estiment qu’elle est «en contradiction avec les textes régissant la liberté d’expression».

Dans cette même correspondance, la coordination provinciale du CSAC a décidé de mettre trois journalistes des médias de la province à la disposition de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) du Bas-Congo pour conduite complaisante des émissions liées à la marche de protestations organisée par le député Puela contre les actions du gouvernement provincial.

Le CSAC a aussi infligé une mise en demeure pour non respect de la grille de programmes à quatre médias de Matadi. Il a sollicité le concours du procureur général près la cour d’appel de Matadi pour des dispositions nécessaires en cas de non respect de cette mesure conservatoire.

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