Des réfugiés centrafricains vivant en République démocratique du Congo (RDC) ont manifesté dimanche 4 août pour protester contre la qualité et la quantité de la nourriture que leur sert les partenaires du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) dans le camp de Mole, à 35 kilomètres de Zongo (Equateur). Ils ont brûlé quinze abris de ce camp pour manifester leur mécontentement. La police les a interpelés.
Certains réfugiés affirment que le régime alimentaire que leur imposent les gestionnaires du camp ne correspond pas à leurs habitudes alimentaires. D’autres par contre, protestent contre la quantité de la ration alimentaire qu’ils jugent insuffisante.
Ils demandent que les gestionnaires du camp de Mole varient les aliments servis. Ils exigent en outre du riz et des boîtes de conserve, ainsi qu’une somme d’argent de cinq dollars américains par réfugié et par jour pour couvrir certains de leurs besoins.
De leur côté, les gestionnaires de ce camp ont refusé de se plier à ces exigences.
Seize parmi ces réfugiés centrafricains identifiés comme les meneurs de la protestation de dimanche ont été interpelés par la police.
Cette protestation n’est pas la première du genre. En juin dernier, plus de mille six cents ménages des réfugiés centrafricains vivant à Bondo (Province Orientale) avaient refusé de se rendre dans le territoire d’Ango où le HCR avait aménagé un camp pour eux. Ils ont préféré rester dans les localités de Baye, Ndu et Nzere, à plus de 500 kilomètres au nord de Kisangani disant craindre la présence des groupes résiduels des rebelles ougandais de la LRA, des bandits appelés « Ouda », des braconniers et des Mbororo.
Des milliers des ressortissants centrafricains ont trouvé refuge en RDC depuis mars denier après la chute du président François Bozizé renversé par la rébellion de la Séléka.
Au mois de mai dernier, 13 860 réfugiés centrafricains avaient été recensés dans la ville de Zongo, à 200 km au nord-est de Mbandaka (Equateur), selon les membres d’une mission conjointe effectuée par la Monusco et les FARDC dans cette ville frontalière de la République centrafricaine.
Le même mois, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) avait notifié la présence de 6 500 refugiés centrafricains à Ango, à Bondo en Province Orientale.
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