Le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant colonel Prosper Félix Basse, a appelé la population de Goma (Nord-Kivu) au calme. Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies organisée mercredi 7 août à Kinshasa, il a assuré que la brigade d’intervention ne ménagera aucun effort pour neutraliser les forces négatives y compris le M23. Il répondait aux préoccupations des habitants de cette ville qui exige que cette brigade lance des opérations offensives contre le M23.
« Nous appelons les populations de Goma vraiment au calme et à la compréhension, mais aussi de ne pas céder aux tentatives de manipulation. Nous leur disons que nous sommes engagés à leurs côtés et que nous avons reçu un mandat que nous allons remplir (…) »
Jeudi 1er août dernier, la société civile avait donné un ultimatum de sept jours [qui devrait expirer le 8 août] à la brigade d’intervention de la Monusco. Passé ce délai, elle avait promis de mener des « actions d’envergure ».
Le lieutenant colonel Prosper Félix Basse a invité la population à faire confiance aux actions militaire de la Monusco en cours.
« Il est très difficile de mettre sur la place publique, pour des raisons de sécurité opérationnelle, toutes les actions que la force de la Monusco dans son ensemble mène pour protéger les populations civiles et remplir son mandat », a précisé le porte-parole militaire de la Monusco.
La Brigade d’intervention de la Monusco a été créée par la résolution 2098. Dotée d’un mandat offensif, elle est appelée à neutraliser les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC, en proie à l’insécurité depuis deux décennies.
« Je pense qu’il faudra laisser la chose militaire aux spécialistes militaires, parce que ceci ne joue en rien dans la quintessence du mandat que nous avons reçu, à savoir la résolution 2098 qui fait obligation à la force de la Monusco de neutraliser et désarmer les groupes qui pullulent à l’est de la RDC, avec la Brigade d’intervention », a souligné Félix Prosper Basse.
Pour bien mener ses actions, la Monusco avait imposé, jeudi 31 juillet une zone de sécurité longue d’une vingtaine de kilomètres autour de l’axe Goma-Sake. Cette délimitation n’a pas enchanté les populations des territoires de Rutshuru et Nyiragongo au Nord-Kivu.
Pour Félix Prosper Basse, l’imposition de cette zone marque le début d’une série d’opérations militaires que comptent mener la force de la Monusco.
« Ce dispositif est une première étape, une première étape dans toute la batterie des mesures qui vont être mises en chantier d’ici très bientôt », a-t-il poursuivi.
De son côté, l’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi, a demandé à la société civile de ne pas se tromper de cible en recourant à la violence contre la Monusco. Rubens Mikindo, le président fédéral de ce parti politique, a expliqué que la Mission onusienne n’est qu’une « invitée » du gouvernement.
Lire aussi sur radiookapi.net: