Mary Robinson: «Je n’ai aucun autre agenda personnel que celui d’aider la RDC à retrouver la paix»

Mary Robinson, l’envoyée spéciale de l’Onu pour la région des Grands Lacs le 28/04/2013 à Kinshasa, lors d’une émission au studio de Radio Okapi.

«Je soutiens totalement la résolution 2098 dans son intégralité. Je n’ai aucun autre agenda personnel que celui d’aider la RDC à retrouver la paix», a déclaré jeudi 8 août l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la région de Grands lacs, Mary Robinson. Une certaine opinion congolaise a jugé les positions de la diplomate onusienne d’ambigües concernant la résolution de la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Il me parait important de lever toute équivoque en ce qui concerne ma position.  En tant qu’envoyée spéciale du secrétaire général, je n’ai aucun autre agenda personnel que celui d’aider ce pays de la région à retrouver la paix pour que les populations et le pays puissent aller de l’avant », a affirmé Mary Robinson dans une interview exclusive accordée à Radio Okapi.

La résolution 2098 a été votée au mois de mars dernier, créant la brigade d’intervention de la Monusco. Dotée d’un mandat offensif, cette force a pour mission de neutraliser les groupes armés dont les rebelles du M23 qui créent l’insécurité dans cette parti du pays.

Mary Robinson a indiqué que cette résolution, bien que mandatant la brigade d’intervention de la Monusco à neutraliser les groupes armés, en appelle également au lancement d’un processus politique global dans la recherche de la paix en RDC.

« Je soutiens totalement la résolution 2098 dans son intégralité. C’est une résolution très claire qui offre une vision et une approche holistique et globale de promotion de la paix et de la stabilité en RDC. A mon avis, elle ne laisse place à aucune ambiguïté  Il ne s’agit pas de favoriser une composante au détriment d’une autre ; la résolution mandate aussi bien la brigade d’intervention, qu’elle en appelle au lancement d’un processus politique global dans la recherche de la paix en RDC.  Ce sont deux piliers qui vont ensembles ; l’un n’exclut pas l’autre, bien au contraire », a précisé Mary Robinson.

Au cours d’une interview accordée à RFI au mois de mai dernier, l’envoyée spéciale de l’ONU pour la région de Grands lacs avait souhaité que la brigade d’intervention soit «une force de prévention».

Près de 75% des troupes qui doivent la constituer la brigade d’intervention- soit près de 2 000 militaires- sont déjà à Goma.

Les chefs d’Etat de la CIRGL ont exhorté les Etats contributeurs à cette brigade à accélérer le déploiement de cette force « afin qu’elle soit pleinement opérationnelle dans les meilleurs délais possibles et au plus tard à la date du 1er septembre 2013 ».

Mais pour la société civile et les jeunes de Goma, la brigade devrait déjà être opérationnelle. Jeudi 1er août, ils ont lancé un ultimatum-qui a expiré jeudi 8 août-à cette force pour traquer les groupes armés, dont le M23. Passé ce délai, ils ont promis d’entamer « des actions d’envergure ».

La rébellion du M23 sévit dans l’Est de la RDC depuis le mois de mai 2012. Ces rebelles ont à nouveau attaqué des positions des FARDC au Nord de la ville de Goma à la mi-juillet.

Lire aussi sur radiookapi.net: