La Monusco salue la séparation de 82 enfants de la milice Bakata Katanga

Des miliciens du groupe Bakata Katanga lors de leur reddition au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) salue la séparation de 82 enfants, dont 13 filles, du groupe armé Maï-Maï  Bakata Katanga, survenue entre le 13 et le 15 août 2013. Ces enfants, dont l’âge varie entre huit et dix-sept ans, ont été identifiés et séparés dans les territoires de Moba, Monono ainsi qu’à Kayumba et Kabwela au Katanga, grâce à une action combinée des agences œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfant.

Les enfants auraient été recrutés durant les six derniers mois par la milice Bakata Katanga, indique la Monusco dans un communiqué publié vendredi 16 août.

Quarante enfants ont été immédiatement réunis avec leurs familles. Les autres continuent de bénéficier d’une assistance appropriée en attendant d’être réunifiés à leur tour, avec leurs familles, selon la même source.

«Nous sommes très préoccupés par les rapports faisant état de recrutements en cours par le groupe Mai-Mai Bakata Katanga, mais aussi par d’autres groupes à l’Est de la RDC », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Monusco, Martin Kobler, cité dans le même communiqué.

« Les enfants font face à des risques inacceptables quand ils sont recrutés pour faire la guerre. Le recrutement des enfants, et particulièrement ceux en dessous de 15 ans, pourrait constituer un crime de guerre et ceux qui en sont responsables peuvent en répondre devant la justice », a-t-il poursuivi.

Depuis le début de cette année, rappelle le document, 163 enfants, dont 22 filles, ont été séparés des Mai-Mai Bakata-Katanga par la Monusco et les partenaires œuvrant dans le secteur de la protection de l’enfant.

A la fin du mois de mars dernier, plus de deux cents miliciens Bakata Katanga étaient entrés à Lubumbashi. Ils avaient traversé toute la ville, armes en main, avant de se rendre au quartier général de la Monusco. Ces miliciens avaient ensuite été transférés à Kinshasa où ils doivent être jugés.

Trente enfants qui faisaient partie de ce groupe étaient rentrés vendredi 17 mai à Lubumbashi, à l’issue de l’opération de “screening” menée par les sections protection de l’enfant de la Monusco et de l’Unicef. Ils avaient été accueillis sur place par la section protection de l’enfance de l’Unicef, avant d’être remis à l’ONG Réconfort pour leur réinsertion sociale.

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