RDC : les Fac/Opposition menacent de boycotter les concertations nationales

Lisanga Bonganga. Radio Okapi/ John Bompengo

Les Forces acquises au changement (Fac)/Opposition menacent de boycotter les concertations nationales. Elles accusent la Majorité présidentielle d’empêcher le président du Sénat, Léon Kengo, l’un de deux membres du présidium de ces assises, de « travailler correctement ». Pour cette plate-forme, le président du Sénat est le représentant de l’opposition au sein du présidium.

Le modérateur des Fac/Opposition, Lisanga Bonganga, qui a participé aux travaux préparatoires des concertations nationales accuse la Majorité présidentielle de vouloir tout contrôler.

« Nous sommes allés au comité préparatoire, il y a eu certaines avancées significatives. Et après évaluation, nous avons constaté avec beaucoup de regret que la famille politique de Monsieur Kabila ne donne pas le temps à notre représentant au niveau du présidium, c’est-à-dire le président du Sénat, pour qu’il travaille correctement au nom de sa famille politique », explique-t-il, ajoutant :

« On fabrique des opposants, on est en train de lui barrer la route tout le temps pour qu’il ne travaille pas correctement. Et nous pensons que ça ne donne pas une bonne impression pour la cohésion. »

« Si nous n’avons pas de bonnes garanties, conclut Lisanga Bonganga, les Fac/opposition vont suspendre leur participation. »

Participation des groupes armés

La  société civile du Sud-Kivu regrette que les groupes armés ne prennent pas part aux concertations nationales.

Pour son coordonnateur,  Descartes Mponge, ces assises sont la meilleure voie pour mettre fin à la guerre qui sévit dans l’Est de la RDC.

« On a besoin des représentants des acteurs qui constituent une source d’insécurité », plaide-t-il.

« Mettre fin à la guerre avant d’aller aux concertations, ça veut dire prendre l’option militaire. Or, la paix des Kalachnikov n’est pas une paix durable. Mais la paix du dialogue est une paix durable et nous l’encourageons à la seule condition que les vrais acteurs  soient impliqués », indique-t-il.

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