RDC: la communauté internationale affirme son soutien aux pourparlers de Kampala

Conférence de presse animée par Mary Robinson, l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu pour la région des Grands Lacs le 4/09/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’Union européenne (UE) va peser de tous ses moyens pour l’aboutissement de négociations de Kampala entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23, a assuré ce vendredi 6 septembre à Goma, le coordonnateur principal de l’UE pour la région de Grands Lacs, Koen Vervaeke. Même message de la part des envoyés spéciaux de l’Onu, de l’Union africaine et du président américain, qui ont estimé que l’option  politique permettrait de trouver une solution durable à la crise dans l’Est de la RDC.

«Nous allons peser de tous nos moyens pour que ces négociations politiques qui vont s’ouvrir maintenant pour quinze jours aboutissent sur une base saine, comme Madame Robinson l’a indiqué, qui ne donne pas d’amnistie à ceux qui ont commis des crimes graves», a déclaré Koen Vervaeke. Il faisait allusion aux pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et le M23, dont le VIIeme sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a recommandé jeudi la reprise dans trois jours.

Il a précisé que l’UE, l’Onu, l’UA et les USA parlaient «d’une seule voie en soutien aux efforts régionaux, en soutien aux efforts congolais du président Kabila pour ramener la paix ici à Goma», estimant que la guerre qui sévit dans l’Est de la RDC «a duré trop longtemps.»

«Nous unissons toutes nos forces militaires et politiques pour arriver à [la paix] », a affirmé la même source.

Une fois cette région stabilisée, «nous pourrons revenir avec tous nos moyens de développement», a assuré Koen Vervaeke. «Ça fait des mois que nous voulons reconstruire des routes à Goma. On a des millions d’euros pour ça. [Mais] on n’a pas pu le faire suite à l’insécurité », a-t-il poursuivi.

« Solution définitive à la question du M23»

L’option  politique doit aider à mettre fin à la guerre et aux atrocités au Nord-Kivu et permettre de trouver une solution durable à la crise dans l’Est de la RDC, ont estimé les envoyés spéciaux de l’Onu, de l’Union africaine, du président américain et le coordonnateur principal de l’UE pour la région de Grands Lacs ce vendredi 6 septembre lors d’une conférence de presse à Goma, une heure avant leur départ pour Kigali au Rwanda.

L’envoyé spécial de l’Union africaine, l’ambassadeur Diarra a expliqué :

«Déjà par l’institution de la brigade [d’intervention de la Monusco] a eu un effet positif. Elle a fait peur au M23. Il y a eu beaucoup de défections [dans les rangs de la rébellion], déjà par le simple fait que la brigade a été créée. Et moi, je pense qu’il faut toujours laisser une fenêtre d’opportunité au dialogue

Le dialogue n’empêche pas l’action militaire, a-t-il poursuivi estimant que le sommet de Kampala «a mis cela en exergue en obligeant pour la première fois [le gouvernement congolais et le M23] à finir le dialogue dans quinze jours

Les Chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, réunis au VIIème sommet de leur organisation dans la capitale ougandaise jeudi 5 septembre, ont recommandé la reprise de ces pourparlers de Kampala, au point mort depuis plusieurs mois. Mais, ils n’ont pas exigé un cessez le feu sur le terrain, a fait remarquer le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, sur Radio Okapi.

«Je suis confiant que dans quinze jours, [on mettra] fin au dialogue [de Kampala]. Et il y aura solution définitive à la question du M23, pour pouvoir s’attaquer aux autres forces négatives, me dit-on 47, qui effectivement pullulent dans votre région», a estimé l’ambassadeur Diarra.

Les envoyés spéciaux de l’Onu, de l’Union africaine, celui du président américain Barack Obama le coordonnateur principal de l’UE pour la région de Grands Lacs ainsi que ont assisté à ce sommet de la CIRGL pour parler d’une seule voix par rapport à la crise dans l’Est de la RDC.