Trente pour cent de la population de Luberizi et ses environs, dans le Sud Kivu, est retournée chez elle après avoir fui l’insécurité dans leurs villages, a annoncé mercredi 11 septembre le lieutenant-colonel Buyira Gakwaya, commandant du 1052e bataillon des Forces armées de la RDC. L’officier supérieur l’a affirmé après une patrouille dans le village de Ngendo. De leur côté, les autorités civiles locales estiment que ce retour est encore très faible, les civils craignant encore les tracasseries des forces de l’ordre.
D’après le lieutenant-colonel Buyira Gakwaya, des patrouilles sont effectuées jour et nuit pour faciliter le retour des déplacés dans leurs villages.
Le commandant FARDC déplore cependant l’enlèvement mardi d’un berger de Mutarule, vers la forêt de Nyabalema, dans les hauteurs de Luberizi. Selon lui, des Maï-Maï exigent le paiement de 300 dollars avant de relâcher leur otage.
Il révèle en outre que, le week-end dernier, les FARDC ont récupéré 50 vaches dérobées par ces combattants Maï-Maï. Le commandant FARDC invite ces Maï-Maï à quitter la brousse pour intégrer l’armée.
De son coté, la société civile appelle les forces de sécurité, la police et l’armée à restaurer la sécurité dans les villages et à mettre fin aux arrestations arbitraires.
Près de huit mille habitants ont fui Luberizi la semaine dernière. Dix mille autres avaient déserté Mutarule et ses environs le mois précédent. Ces habitants ont fui les opérations militaires visant à traquer les groupes armés et les détenteurs illégaux d’armes dans la région. Certains se sont dirigés vers d’autres localités de la plaine de la Ruzizi, tels Bwegera, Luvungi, Sange et Uvira-centre.
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