RDC: «Le gouvernement veut amener les médecins à la grève radicale», estime le docteur Mankoy Badjoki

Docteur Mankoy, octobre 2010 à Kinshasa.

Le secrétaire général du Syndicat national des médecins de la RDC (Synamed), docteur Mankoy Badjoki, dénonce le silence du gouvernement depuis la fin de la première phase des négociations et redoute le déclenchement d’une grève radicale des médecins. Il a exprimé ses inquiétudes au cours d’un entretien exclusif accordé, dimanche 15 septembre, à Radio Okapi.

«Les négociations entre le gouvernement et les médecins sont au point mort puisque jusqu’ici  le Premier ministre qui devait nous inviter à la table des négociations reste silencieux», a-t-il souligné.

Le docteur Mankoy Badjoki s’étonne que le gouvernement ne dise plus rien alors que la première partie de négociations, entre la délégation des médecins et les experts du gouvernement (du 4 au 10 septembre) s’était bien déroulée.

Face au silence du gouvernement, le secrétaire général du Synamed invite les médecins à prendre leur disposition.

«Nous laissons les médecins prendre leur responsabilité comme ils avaient décidé parce que nous, nous craignons de prendre des décisions à leur place mais, nous pensons que le gouvernement veut amener les médecins à la grève radicale», a poursuivi le docteur Mankoy Badjoki.

Il regrette que le gouvernement continue de faire passer du temps alors que les médecins réclament, depuis avril dernier, des augmentations salariales comme les professeurs d’université les ont obtenues.

Les médecins réunis au sein du Synamed réclament également la mécanisation et recrutements des médecins du service public qui, depuis 20 ans, ne sont pas promus en grade.

De son côté, le Syndicat des médecins du Congo (Symeco), invite ses affiliés à poursuivre le travail, en attendant l’aboutissement des négociations entreprises avec le gouvernement.

«Nous demandons aux médecins des services publics de rester calmes, patients et de faire recours à leurs qualités intellectuelles pour l’analyse objective et dépassionnée de la situation. Qu’ils puissent s’abstenir de tout acte ou comportement susceptible d’altérer le climat de négociations et de compromettre leurs issues heureuses», a indiqué le secrétaire général de Symeco, docteur Juvénal Muanda.

Il invite par ailleurs le gouvernement à convoquer la plénière afin de discuter des propositions qui lui ont été adressées.

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