Nord-Kivu: calme relatif à Luberike et Ihana depuis le déploiement des FARDC et de la Monusco

Des soldats congolais au Nord-Kivu le long de la frontière avec le Rwanda. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Un calme relatif est observé dans les groupements de Luberike et Ihana à Walikale (Nord-Kivu) depuis le déploiement il y a un mois des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo (Monusco). Les chefs locaux de ce territoire ont affirmé, lundi 7 octobre, que les populations des localités de Kashebere, Bunyampuli et Kibua qui avaient fui leurs villages à cause des combats entre deux milices ont commencé à y retourner et vaguent paisiblement à leurs activités champêtres.

Les écoles, le petit commerce ainsi que le centre de santé de Machumbi qui avaient aussi fermé ont rouvert, ajoutent les mêmes sources.

Selon les autorités locales, les populations de ces localités se disent rassurées par la présence de la Monusco et des FARDC.

Mais dans les localités de Bunyambuli et de Kibua à Ihana, la population vit encore dans la peur à cause de l’activisme des groupes armés qui se disputent le contrôle de ces zones, renseignent les chefs locaux.

Le chef de groupement d’Ihana, Séraphin Ngulu, indique que seuls 30% de ces deux localités sont sous contrôle des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC).

« Les FARDC et PNC sont présentes, mais de l’autre côté, ce sont des groupes armés. La population vaque à ses activités. Il y a ceux qui cultivent, les ambulants font leurs commerces, malgré l’insécurité dans certains coins où les groupes armés sont actifs », explique-t-il.

Le territoire de Walikale est régulièrement en proie à l’activisme des groupes armés. Ces deux derniers mois des violents combats ont notamment opposé la milice de Cheka à celle de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS).

Le 4 octobre dernier, le Bureau d’étude et de développement de Walikale (BDWa) a encore fait état de risques d’affrontements entre les rebelles rwandais des FDLR et le groupe armé Nyatura dans ce territoire.

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