Equateur: les refugiés centrafricains au camp d’Inke déplorent leurs conditions de vie

Des refugiés Congolais venues de Dongo en RDC, dans un camp à Betou au Congo-Brazzaville. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les réfugiés centrafricains vivant au camp d’Inke, à 43 km de Gbadolite (Equateur) déplorent les conditions de leur hébergement qu’ils jugent les mauvaises. La prise en charge assurée par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) n’est non plus de leur goût. Ils se plaignent notamment du manque d’un repas quotidien varié et de médicaments.

«On na pas de variation d’aliments ici. C’est toujours le haricot et le soja. Il y a un abri qu’on nous a donné. Mais il n’y a pas de matelas, on nous a donné une petite natte. Au niveau du centre de santé, il y a toujours rupture des médicaments», témoigne un  réfugié.

A la suite de ces difficultés, certains réfugiés retournent dans leur pays d’origine, alors que d’autres cherchernt des abris sur les ilots ou les bancs de sable le long de la rivière Ubangi frontalière à la RCA et à la RDC.

Pour sa part, le HCR a indiqué qu’un site à potentiel énorme pour l’agriculture a été choisi pour ces réfugiés en vue de parvenir à équilibrer leurs repas.

«Nous sommes même en pleine discussions avec la FAO. Et très bientôt, on espère lancer des projets de kits agricoles pour que les réfugiés puissent nuancer leur repas de tous les jours», a expliqué Geert Van de Casteele, chef de bureau du HCR en Equateur.

Le site d’Inke héberge plus de huit mille réfugiés centrafricains. Ces derniers ont commencé à affluer vers la RDC depuis mars dernier après la chute du président François Bozizé renversé par la rébellion de la Séléka.

De nouvelles vagues ont été enregistrées par la HCR au Nord-Ubangi en septembre dernier. Ces réfugiés disaient avoir fui les exactions commises par des militaires de la Seleka, accusés d’incendier des maisons, de commettre des exécutions sommaires et de piller des villages.

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