
Dans une déclaration officielle rendue publique mardi 8 octobre, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu a dénoncé « un mouvement suspect » depuis le week-end dernier de troupes armées dans cinq localités de Rutshuru, sept de Nyiragongo et dans la partie Sud-Est de Masisi.
A Nyiragongo et Rutshuru, indique le document, l’identité des infiltrés n’est pas clairement déterminée. Mais à Masisi, la société civile du Nord-Kivu dit avoir noté la présence de trois cents éléments non intégrés de l’ex-rébellion du CNDP de Laurent Nkunda dans les villages de Mushaki, Karuba et Ngungu.
Cette situation préoccupe également la population locale qui indique avoir fait le même constat.
« Nous pensons que cette menace est très grave. Nous sollicitons ici, le président de la république, d’ordonner aux FARDC et à la brigade d’intervention de la Monusco, la poursuite de l’action offensive contre le M23 et les autres forces négatives », a affirmé le porte-parole de la société civile, Omar Kavota.
Lors de la conférence hebdomadaire des Nations unies tenue mercredi 9 octobre à Kinshasa, le patron de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a affirmé détenir des preuves matérielles que la rébellion du M23 continuait à renforcer ses positions et à recruter de force des enfants au Rwanda pour les intégrer dans ses rangs.
Martin Kobler a aussi souligné qu’une demande d’investigation a été adressée au mécanisme conjoint de vérification pour vérifier ces allégations, dénonçant le non-respect par le M23 des recommandations des chefs d’Etat des Grands-Lacs qui ont exigé à ce groupe armé de mettre fin à toute activité militaire.
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