Nord-Kivu: une barrière du M23 à Ruhunda empêche l’accès vers Goma

A coté de leur maison d’habitation, les membres d’une même famille suivent le passage du cortège du gouverneur du Nord-kivu, lors de sa première visite officielle à Rutshuru après le conflit Ph John Bompengo/ Radio Okapi

Les rebelles du M23 ont érigé une barrière à la localité de Ruhunda. Les habitants des groupements Buhumba et Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu) affirment qu’ils ne sont plus en mesure de se rendre à Goma. Ils considèrent l’érection de cette barrière comme une prise d’otage. Le M23 nie tout.

Les habitants des localités Rutovu, Rudiranga, Kingarame et autres sont obligés de rester chez eux. Ils ne savent même pas traverser la frontière vers le Rwanda en cas des problèmes d’insécurité, affirment-ils.

Des notables du territoire de Nyirangongo affirment que quelques habitants de Buhumba et Kibumba ont réussi, dimanche dernier, à fuir vers Goma, chef-lieu du Nord-kivu, craignant la montée de l’insécurité dans la région  avec le renforcement du M23 en hommes et munitions.

Certains de ces fugitifs, en majorité des hommes, fuient les travaux forcés imposés par la rébellion, dont le creusage des tranchées pour des opérations de guerre.

Environ 55 ménages des groupements de Kibumba et Buhumba, ont pu tout de même arriver, dimanche dernier, à Kanyaruchinya, à 10 km de Goma, d’après un chef local dans la région.

La société civile du Nord-Kivu appelle la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL) à peser de tout son poids pour empêcher les rebelles à continuer de commettre ce qu’elle qualifie de “violation des droits humains”.

Cette organisation citoyenne plaide pour des opérations militaires afin de « libérer ces populations prises en otage ».

Pour sa part, le chargé de communication du M23, Amani Kabasha, rejette toutes ces allégations et évoque plutôt « une psychose créée de toutes pièces par les Forces armées de la RDC (FARDC), en renforçant davantage leurs positions de Nyiragongo ».

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