Les collines de Runyonyi et Chanzu, les tout derniers bastions des rebelles du M23 sont complètement passés sous le contrôle des Forces armées de la RDC mardi 5 novembre tôt le matin, après une opération musclée de l’armée loyaliste menée toute la nuit. Les rebelles ont pris une destination inconnue, a indiqué le porte-parole de l’armée régulière dans la province, le colonel Olivier Hamuli.
Après la reprise lundi après-midi de la colline de Mbuzi, les FARDC ont poursuivi dans la soirée leur offensive contre les dernières positions des rebelles à Chanzu et Runyonyi, des collines qui culminent à environ 2.000 mètres d’altitude.
L’armée a simultanément attaqué les deux collines, avant de reprendre d’abord Runyonyi la nuit, puis Chanzu tôt ce matin. Selon des sources militaires, les combattants du M23 ont décroché avant même l’arrivée des FARDC. Avant de s’évaporer dans la nature, les rebelles ont brûlé deux dépôts des minutions à Chanzu et à Runyonyi.
Ils ont aussi brûlé plusieurs autres véhicules militaires qu’ils avaient pillés lors de l’occupation de la ville de Goma en novembre de l’année dernière.
Les responsables militaires dans la région ne parlent pas encore du démantèlement du M23 mais estiment que la capacité de nuisance de ce mouvement rebelle est réduite. Les opérations de ratissage de la zone se poursuivent, a déclaré le colonel Olivier Hamuli.
Les derniers combats se sont intensifiés lundi après que le M23 a largué des obus dans deux quartiers populaires tuant une dizaine de personnes. La contre-attaque de l’armée a permis de récupérer en début d’après-midi Mbuzi, l’une de trois collines à partir desquelles les rebelles pilonnaient la cité de Bunagana.
Selon l’AFP, les hommes de la brigade d’intervention de la Monusco sont entrés en action en tirant au mortier sur le dernier réduit rebelle après la chute d’obus sur Bunagana.
Dans une déclaration publiée mardi, le chef de la Monusco a invité le M23 « à respecter ce qui a été convenu, et déclarer la fin de la rébellion ».
« Les combats doivent cesser. Cela donnerait l’opportunité de résoudre les questions politiques en suspens, a déclaré Martin Kobler, exhortant tous les groupes armés y compris les FDLR de ne pas profiter de cette situation sécuritaire fragile ».
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