Nord-Kivu: des Congolais réfugiés au Rwanda et en Ouganda hésitent de regagner leurs localités autour de Chanzu

Des déplacés fuyant les affrontements entre FARDC et M23 tentent de trouver refuge dans la ville de Goma (Dimanche 18 novembre 2012)

Quarante-huit heures après la reprise de Chanzu par les Forces armées de la RDC (FARDC), les Congolais qui ont fui les derniers combats entre FARDC et M23 au Rwanda et en Ouganda hésitent de regagner leurs localités aux environs de cette colline du Nord-Kivu. Ces populations craignent encore pour leur sécurité.

«J’ai fui en Ouganda avec ma famille maintenant je suis rentré pour voir si la sécurité est rétablie pour retourner avec les membres de nos familles», a témoigné un habitant de la contrée réfugié en Ouganda.

Les militaires ont renforcé leur présence sur la colline de Chanzu et surveillent cet endroit qui jadis était le fief du général autoproclamé du M23, Sultani Makenga.

Selon des témoins, l’on observe, au sommet de cette montagne, des douilles de mortiers, trois  dépôts de munitions incendiés, des carcasses d’une quarantaine de véhicules militaires complètement calcinés et une arme lourde abandonnée par les rebelles.

Un mouvement de retour des populations est cependant observé sur d’autres axes du territoire de Rutshuru notamment à Kako, Ntamugenga, Mbigo-Tchengerero en passant par Jomba.

Accalmie sur l’axe Kiwanja-Nyamilima

Un calme relatif est observé depuis trois jours dans les localités situées le long de l’axe Kiwanja-Ishasha via Nyamilima, en territoire de Rutshuru. Ceci, après que les FARDC ont reconquis cet axe principal, long d’environ 80 km jusqu’à la frontière avec l’Ouganda. La population vaque normalement à ses occupations, bien qu’elle signale la présence des groupes armés dont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans le secteur. Des témoins affirment que les écoles, boutiques et marchés fonctionnent normalement dans cette zone où la population affirme même accéder aux soins médicaux.

Les membres des groupes armés actifs dans cette région érigent des barrières et font payer des taxes en argent ou en nature sur des axes secondaires,  dans les champs, marchés et villages environnants.

Sur le plan humanitaire, on note la présence de plus de mille familles de déplacés internes qui ont fui les combats entre les FARDC et le M23 à Kiwanja, Jomba et environs. Ils attendent d’être rassurés sur le plan sécuritaire avant de regagner leurs domiciles.

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