Julien Paluku conteste le nombre de rebelles du M23 réfugiés en Ouganda

Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu, interrogé par la presse à Goma (Photo Myriam Asmani)

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, conteste le nombre de combattants du M23 qui se sont rendus aux autorités ougandaises depuis la défaite de la rébellion. Le porte-parole du gouvernement ougandais a déclaré à RFI le jeudi 7 novembre qu’environ 1 600 commandants et combattants du M23 ont traversé la frontière depuis trois semaines en groupes de dix, vingt ou trente, y compris leur commandant, Sultani Makenga.

Pour le gouverneur du Nord-Kivu, ce nombre est trop élevé compte tenu des pertes enregistrées par la rébellion lors des derniers combats avec les militaires congolais.

« Nous avons plus de 400 rendus. Il y a 700 qui sont au Rwanda, il y a d’autres qui sont tombés sur le champ de bataille », indique-t-il, affirmant que le nombre de ces combattants oscille entre 100 et 150.

Le gouverneur explique que l’annonce de l’arrivée de plus de mille rebelles du M23 en Ouganda est une « stratégie du M23 et ses alliés » pour intégrer au sein des FARDC  « des éléments rwandais ou ougandais ». Les pourparlers entre la rébellion et le gouvernement congolais dans la capitale ougandaise ont longtemps achoppé sur la question de l’intégration des rebelles dans l’armée congolaise. Kinshasa rejetant l’intégration collective des rebelles dans son armée.

Le gouvernement ougandais qui assure la médiation entre le M23 et le gouvernement congolais a annoncé ce vendredi 8 novembre la signature d’un accord entre les deux parties le lundi. Kampala précise que cet accord devrait régler le sort des combattants du mouvement rebelle, notamment ceux réfugiés en Ouganda ces derniers jours.

Selon l’AFP, ces rebelles sont cantonnés dans l’enceinte des bureaux des services de la Faune sauvage à Rugwerero, dans le département de Kisoro, dans le coin sud-ouest de l’Ouganda, frontalier de la RDC et du Rwanda.

Le porte-parole du ministère de la Défense et de l’armée ougandaise, le colonel Paddy Ankunda, a fait savoir que les combattants du M23 réfugiés dans son pays n’étaient pas prisonniers et que l’Ouganda ne remettrait aucun d’entre eux à Kinshasa avant la signature de l’accord de paix.

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