Vital Kamerhe rassemble des opposants dans la coalition «Sauvons la RDC»

Vital Kamerhe, président national de l’Unc ce 21/06/2011 à Kinshasa, lors de la signature de la charte des membres de AVK. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Coalition pour le vrai dialogue (CVD) de Vital Kamerhe, les Forces acquises au changement (FAC) de Martin Fayulu et une frange de la Société civile ont annoncé lundi 18 novembre leur regroupement au sein d’un mouvement politique baptisé «Sauvons la RDC». Pour ces membres de l’opposition politique congolaise, cette «union sacrée de l’opposition» aura pour but de faire le gendarme du processus de démocratisation en RDC. 

Selon Vital Kamerhe, coordonnateur du CVD et président du parti politique Union pour la Nation (UN), ses associés et lui veulent «combattre tout ce qui peut empêcher la poursuite de la démocratisation amorcée le 28 novembre 2011».

«Nous allons tirer les leçons de ces mauvaises élections pour qu’ensemble, dans une sorte d’union sacrée, nous puissions projeter des bonnes élections », a-t-il expliqué.

«Sauvons la RDC» vise aussi le renforcement et la consolidation de la paix à l’Est de la RDC et dans l’ensemble de la région des Grands lacs, a-t-il ajouté.

L’ancien président de l’Assemblée nationale devenu opposant affirme aussi que ce mouvement devra veiller à ce que la Constitution de la République soit respectée.

«Nous l’avons dit et nous l’avons rappelé que nous devons absolument faire en sorte que le 19 décembre 2016, à minuit, prenne fin le mandat du président en exercice actuellement pour que vive la démocratie dans notre pays», a-t-il rappelé.

Il s’agit aussi, selon lui, de combattre les antivaleurs qui on court en RDC, soit la corruption, les violations massives des droits de l’homme, et de poursuivre l’instauration d’un Etat de droit et la bonne gouvernance en RDC.

Vital Kamerhe est arrivé troisième à la dernière élection présidentielle de novembre 2011 en RDC.

Dans une interview accordée à RFI en octobre dernier, il a invité le président Joseph Kabila à «terminer calmement son deuxième mandat le 19 décembre 2016 à minuit, et que nous organisions les élections 90 jours avant, pour qu’il y ait alternance au pouvoir. Pour nous, il n’est pas question de faire partie d’un quelconque gouvernement de quelque nature que ce soit».

Des membres de l’opposition redoutent une éventuelle modification de la constitution qui permettrait au Président Kabila de briguer un 3e mandat.

En juillet dernier, les FAC avaient lancé la campagne «Touche pas à mon 220 et pas de présidence à vie en RDC» pour s’opposer à la révision de l’article 220 de la constitution qui interdit la modification des dispositions portant notamment sur la forme de l’État, la durée des mandats du Président de la république en RDC.

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