Subornation de témoins: Bemba, Kilolo et Babala devant les juges de la CPI

Jean-Pierre Bemba, président du MLC, à la Haye. Photo afrik-online.com

Trois des cinq suspects de subornation de témoins comparaîtront cet après-midi devant la Cour pénale internationale (CPI). Les trois hommes, parmi lesquels Jean-Pierre Bemba, sont soupçonnés d’avoir produit de faux documents et de faux témoignages dans le procès intenté contre le sénateur congolais pour crimes contre l’humanité commis en Centrafrique, en 2002 et 2003.  

Les trois suspects comparaîtront pour une audience assez formelle, au cours de laquelle les juges vérifieront leurs identités, les conditions de leur arrestation et de leur détention. Parmi les suspects figure Jean-Pierre Bemba, soupçonné par le procureur d’être le donneur d’ordre, celui qui aurait incité à la production de faux documents et de faux témoignages destinés à l’innocenter.

A ses côtés, il y aura son propre avocat, maître Aimé Kilolo et le député et secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC), Fidèle Babala Wandu.

Ces deux hommes avaient été arrêtés au cours du week end, en RDC et en Belgique, et sont arrivés lundi à La Haye (Pas-Bas).

La veille de leur arrestation, la Cour avait bouclé l’audition de tous les témoins dans l’affaire relative aux crimes contre l’humanité dont est accusé Jean-Pierre Bemba.

Deux autres suspects n’ont pas encore été transférés à La Haye. Jean-Jacques Kabongo, qui travaillait aussi dans l’équipe de défense de Jean-Pierre Bemba a été arrêté aux Pays-Bas. Narcisse Arrido, témoin de la défense est actuellement emprisonné en France.

Avant la procédure de remise à la CPI, les suspects peuvent déposer des recours contre leur arrestation. Après l’audience de ce mercredi, les suspects retourneront dans la prison de la CPI.

Ensuite, ils prépareront leur défense, avec leurs avocats. Une audience de confirmation des charges sera alors organisée, puis si ces charges sont confirmées, ils subiront alors leur procès. Les cinq suspects risquent jusqu’à cinq ans de prison.

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