45 Kulunas arrêtés à Brazzaville renvoyés à Kinshasa

La police interpellant des semeurs de troubles « Kuluna » le 28/04/2013, au stade des Martyrs à Kinshasa, lors du match DCMP contre Lupopo, score : 1-2. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le chef de la police nationale congolaise (PNC), district de la Lukunga, le général Célestin Kanyama, a présenté à la presse 45 membres de gangs dits « Kulunas » qui avaient tenté de fuir à Brazzaville, au Congo voisin. Ces hommes tentaient d’échapper à l’opération coup de poing ou Likofi menée depuis deux semaines par la PNC afin de lutter contre la criminalité urbaine à Kinshasa. Selon l’officier de police, ces bandits ont été remis à la PNC dans le cadre de la coopération de la police transfrontalière, à travers le Comité des chefs de police de l’Afrique centrale (CPCA), dont la RDC assure la présidence.

Le porte-parole de la police nationale de la RDC, le colonel Pierrot-Rombau Mwanamputu, assure que ces rapatriés seront déférés devant les juridictions pour être jugés.

«Le commissaire général de la police nationale congolaise, président en exercice du comité des chefs de police de l’Afrique centrale (CPCA), a sollicité et obtenu du directeur général de la police nationale de la République sœur du Congo, la remise de police à police des Kulunas qui avaient trouvé refuge à Brazzaville. Ces délinquants, qui sont présentés à l’opinion, seront déférés devant le ministère public pour être entendus des faits mis à leur charge», explique-t-il.

Selon le général Célestin Kanyama, d’autres gangs en cavale ont été appréhendés dans les provinces du Bandundu et Bas-Congo. Les commissaires provinciaux de la police ont aussi été instruits afin de les déférer devant la justice, a-t-il promis.

Les “Shégués” désertent les rues

Suite à cette opération de lutte contre la criminalité et la délinquance, plusieurs enfants de la rue, communément appelés Shégués, ont disparu de la ville de Kinshasa, craignant sans doute d’être pris pour des Kulunas.

Au centre-ville de Kinshasa, plus aucun shégué n’est visible sur la voie publique et on rencontre de moins en moins de pickpocket au marché central notamment, à la satisfaction générale de la population.

Les adolescents et jeunes gens qui avaient l’habitude d’errer au centre-ville, dans les marchés et les arrêts de bus sont à peine visibles. Beaucoup de passants affirment circuler plus librement, sans craindre de se faire voler à la moindre distraction.

«Il n’y a plus de confinement dans le marché. C’était créé par ces enfants là pour voler les gens», témoigne un passant.

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