Attaques sur Kinshasa : « Il faut une enquête sérieuse », estime l’opposant Martin Fayulu

Des éléments de Fardc en patrouille non loin de la RTNC, la télévision publique attaquée le 30/12/2013 dans la matinée des jeunes gens armés. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

«Il faut une enquête sérieuse, il faut que le gouvernement apprenne à rendre compte aux citoyens», a réagi lundi le député de l’opposition Martin Fayulu à la triple attaque des jeunes armés contre les sièges de la télévision publique, de l’état-major général de l’armée et de l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. Le président des Forces acquises au changement (Fac) estime que qualifier ces assaillants de « terroristes » revient à faire preuve de « légèreté ».

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« Les évènements de ce jour nous troublent d’autant plus qu’on nous a dit ici qu’il y avait la cohésion nationale et que les concertations avaient réussi à mettre les Congolais ensemble et nous nous avons dit que ce n’était pas le cas et aujourd’hui on vient de démontrer qu’il n’y a pas cohésion nationale », a déclaré Martin Fayulu.

L’opposant fait partie des élus qui ont boycotté les concertations nationales convoquées en octobre dernier par le président Kabila en vue de trouver la cohésion nationale face à la crise persistante dans l’est de la RDC. Il a estimé en outre que le fait de qualifier ces assaillants de « terroristes » relève  de la légèreté. Martin Fayulu a affirmé à ce sujet:

« Que monsieur Mende, porte-parole du gouvernement dise que ce sont des terroristes qui sont venus et qu’on a tué ces gens là ; pas dire que les gens sont morts mais qu’on a tué. Donc, c’est l’État congolais qui devient un État terroriste ou ce sont ces gens là qui sont des terroristes? Que veut dire terroriste ? Est-ce qu’il nous a expliqué qu’au Congo il y avait des groupes terroristes qui existaient et qu’on avait identifiés ou pas ? Nous trouvons que c’est une légèreté.

On ne peut pas commencer à jouer avec des mots pour présenter une situation aux Congolais qui avaient leur quiétude troublée. Donc, nous nous disons qu’il y a un sérieux problème, le gouvernement nous doit des explications ».

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