Katanga : l’ONG Justicia exige la présence de la Monusco pour lutter contre les Bakata Katanga

Des miliciens du groupe Bakata Katanga lors de leur reddition au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

Dans une lettre ouverte adressée jeudi 30 janvier au président de la République, Joseph Kabila, et au patron de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), Martin Kobler, l’ONG Justicia exige la présence des contingents des casques bleus dans les territoires où les miliciens Maï-Maï Bakata Katanga commettent les exactions sur les populations civiles.

Timothée Mbuya, président de Justicia, estime que la présence des casques bleus dans les contrées du Katanga victimes des attaques répétées de ces miliciens aidera à mettre fin à leur activisme.

« La province du Katanga à ce jour est en train de traverser l’une des périodes les plus noires de son histoire par le fait de la recrudescence de l’insécurité due à l’activisme des Maï-Maï et des Bakata Katanga qui, malheureusement, ne sont plus seulement dans le territoire de Kilwa, mais sont aussi signalés dans les environs de la ville de Lubumbashi », a indiqué Timothée Mbuya.

Cette situation sécuritaire est à la base de déplacement de la population, déplore-t-il.

« Plus de 600 000 personnes aujourd’hui sont des déplacés internes. Il y a plusieurs maisons qui sont incendiées, des villages qui sont désertés, il y a des femmes qui sont violées et des enfants qui sont plutôt enrôlés dans les rangs des forces combattantes », souligne Timothée Mbuya. .

Les miliciens Bakata Katanga avaient incendié du 17 au 21 janvier dernier plus de 600 maisons dans une vingtaine de localités du territoire de Pweto.

Pendant les 5 derniers mois, ils ont aussi mis le feu à au moins 66 villages dans « le triangle de la mort » formé par les territoires de Mitwaba, Manono, Pweto, ainsi que dans le territoire de Malemba Nkulu. Ces violences avaient causé le déplacement de quelque 500 000 personnes.

Le gouvernement de la RDC s’est engagé, mardi 28 janvier dernier, à traquer les miliciens Bakata Katanga qui se montreront récalcitrants à la démobilisation.

Depuis cette annonce, plus de deux cents miliciens Bakata Katanga ont accepté de déposer les armes et ont rejoint le centre de formation militaire de Kitona, à l’issue de la campagne de démobilisation lancée par le gouvernement.

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