L’UE prête à appuyer la RDC dans la réinsertion des ex-combattants

Des miliciens du groupe Bakata Katanga lors de leur reddition au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

L’Union européenne est prête à appuyer la RDC dans la réinsertion des ex-membres des groupes armés, a déclaré mardi 18 février l’ambassadeur de cette organisation en RDC, Jean-Michel Dumont. Ce dernier visitait le centre de regroupement de Bweremana, dans la localité du même nom, à 48 km au sud de Goma, dans le Nord Kivu. Seulement, indique Jean Michel Dumont, l’UE attend de voir comment le gouvernement va organiser cette réinsertion afin de déterminer son appui à ce processus.

«Comme vous le savez, c’est un processus qui doit être volontaire, accompagné et préparé. Et donc, en fait, je suis un peu venu voir ici comme les choses se passent et pour un peu nous faire une idée sur l’apport, l’appui que nous pourrons apporter au gouvernement congolais», a-t-il expliqué.

M. Dumont explique que l’Union européenne et ses partenaires interviendront dans le volet réinsertion de la phase DDR3, soit le 3e plan de désarmement, démobilisation et réinsertion mis sur pied par la RDC.

Le gouvernement congolais avait présenté mercredi 20 novembre dernier son plan de désarmement, réintégration et réinsertion sociale (DRR) des membres des groupes armés nationaux.

Selon son porte-parole, Lambert Mende Omalanga, ce plan, élaboré conformément aux instructions du chef de l’État Joseph Kabila, veillera à offrir un accueil digne et mérité aux compatriotes qui acceptent de déposer les armes.

Vers la fin du mois de janvier, 1 700 anciens combattants et leurs dépendants, qui attendaient d’intégrer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion du gouvernement dans le centre de Bweremana, en territoire de Masisi, ont commencé à regagner leurs milieux. Ces anciens combattants y vivaient dans des conditions déplorables.

Dans un rapport publié mercredi 11 décembre, Ocha avait déploré ces conditions de regroupement, évoquant notamment les risques de propagation du choléra et du paludisme.

Un mois plus tard, le bureau de coordination d’aide humanitaire (Ocha) au Nord-Kivu s’était inquiété du retour de ces anciens éléments de groupes armés dans leurs milieux d’origine, évoquant notamment le risque d’un regain d’insécurité.

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