La société civile du Nord-Kivu demande à l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU pour les Grands-Lacs, Mary Robinson, de veiller à ce que les rebelles du M23 accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité ne bénéficient pas de l’amnistie et soient jugés. Elle a formulé cette demande mardi 18 mars à Goma au cours d’une rencontre consacrée à la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
« Nous avons dit qu’il y a des personnes qui doivent être traduites en justice. Elles sont connues », a déclaré, Thomas d’Aquin Mwiti, président de la société civile du Nord-Kivu.
Il a indiqué que les noms de ces personnes sont repris sur la liste de rebelles du M23 pour lesquelles le gouvernement avait exclu toute amnistie et toute réintégration dans l’armée pendant les pourparlers de Kampala.
Thomas d’Aquin Mwiti veut que les Etats qui hébergent ces rebelles les renvoient en RDC pour y être jugés.
Mary Robinson s’est dite préoccupée pour ce dossier et a promis de s’assurer que les criminels présumés ne soient pas amnistiés.
« C’est évident que ces gens ne doivent pas bénéficier de l’amnistie », a-t-elle affirmé, réclamant que justice soit faite.
Le chef de l’Etat congolais a promulgué en février dernier la loi sur l’amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Cette amnistie couvrira la période du 18 fvrier 2006 au 20 décembre 2013. Le gouvernement s’était engagé à promulguer cette loi dans la déclaration signée pour clôturer les pourparlers de Kampala avec le M23.
Au sujet de l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, l’ancienne présidente irlandaise s’est félicitée des avancées enregistrées, une année après sa signature par onze pays africains sous l’égide de l’Onu pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC.
Mais elle a estimé que certains défis devaient encore être relevés, citant notamment la traque contre les groupes armés, la lutte contre les violences sexuelles ainsi que la restauration de la justice.
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