Nord-Kivu: le Pam a accordé une assistance de 240 tonnes des vivres aux déplacés de Ngungu

Des familles autours des vivres distribués par le Programme Alimentaire Mondial(PAM) ce 1/01/2003 dans le Camp des déplacés à Geti en RDC, lors de la visite de Jan Egland, Secrétaire générale des Nations Unies en charge des affaires Humanitaire. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les déplacés qui ont fui depuis sept mois les combats entre les miliciens Raïa Mutomboki et Nyatura dans le groupement d’Ufamandu ont reçu lundi 28 avril à Ngungu une assistance en vivres du Programme alimentaire mondial (Pam) évalués à 240 tonnes. Cette assistance est composée de maïs, de haricot, d’huile végétale et de sel. Ces vivres ont été distribués à ces ménages pour réduire le taux de malnutrition aigüe chez les enfants et les femmes enceintes. Mais ces déplacés réclament le rétablissement de la paix dans leurs localités pour reprendre les travaux champêtres.

«Nous sommes forts et nous pouvons travailler dans nos champs. Rester en déplacement n’a pas de sens. Nos enfants ne vont plus à l’école, et nous n’avons rien. Qu’on enlève les armes qui polluent notre milieu, c’est ça la paix. Et c’est notre grande préoccupation. Actuellement, nous sommes 11 femmes à vivre dans une même maison avec nos enfants. Pour dormir, nous devons mettre toutes les affaires dehors. En tout cas, il n’y a pas de vie ici », raconte une femme déplacée, venue du village de Fungulamacho.

Ces déplacés vivent dans des familles d’accueil. Pour survivre, ils se font employer par les habitants de Ngungu dont ils cultivent les champs moyennant 1000 francs congolais (1,8 dollars américain) après 8 heures de travail.

Ceux qui ne possèdent pas de houe ou de machette doivent en louer à 500 francs congolais (0,6 dollar américain).

Dans son bulletin d’informations publié le jeudi 3 avril, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) avait indiqué avoir recensé 1 076 745 déplacés internes au Nord-Kivu. Ce document avait fait état des personnes qui ont quitté leurs milieux d’origine entre janvier 2009 et février 2014. Cette agence de l’Onu avait également sollicité une intervention en faveur de ces déplacés qui, selon elle, devraient rentrer dans leurs villages après plusieurs années passées loin de leurs localités.

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