Nord-Kivu : 200 élèves risquent de rater l’Examen d’Etat à cause des affrontements armés

Quelques élèves quittent le centre, après l’épreuve d’examen d’Etat ce 20/06/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bonmpengo

Alors qu’ils doivent passer leur épreuve de dissertation et les examens pratiques de l’Examen d’Etat à Kashebere jeudi 15 mai, au moins deux-cents élèves finalistes du secondaire du territoire de Walikale (Nord-Kivu) ne peuvent pas atteindre leur centre d’examen. Des affrontements ont été signalés dans cette zone (environ 120 km au nord de Goma) depuis dimanche 11 mai entre les Forces armées de la RDC et l’Armée des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS).

Le Réseau de défense des droits de l’Homme et de l’Enfant (Rhedi) appelle l’armée à faire une trêve dans les opérations de traque de ces miliciens pour permettre à ses élèves de passer leurs épreuves.

Cette ONG se dit profondément préoccupée par le fait que ces enfants risquent de rater l’épreuve de dissertation si les FARDC poursuivent leurs opérations militaires.

Ces élèves ont quitté les groupements de Waloa-Uroba, Waloa-Yungu et Iyana et ont marché à pied pendant deux jours pour se regrouper à Ishunga dans l’intention de rejoindre Kashebere.

A Ishunga, leurs conditions d’hébergement sont déplorables, précise l’ONG Rhedi.

Elle appelle les autorités militaires à observer une semaine de trêve afin de permettre à ces élèves de passer leurs examens en toute quiétude.

La même source  indique aussi qu’un mouvement de population est observé depuis dimanche suite à ces combats. Les habitants de plusieurs localités se dirigent vers Miba et Kashebere, zones sécurisées par les FARDC et la Monusco.

Le 7 mai dernier, des militaires congolais avaient repoussé une attaque de ces miliciens contre leurs positions au niveau de la colline Sinaï au Nord-Kivu.

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Le porte-parole militaire de la Monusco, colonel Félix Basse avait salué « la promptitude » des FARDC qui leur avait permis de garder le contrôle de leurs positions. Quatre miliciens avaient été tués à l’issue de ces combats.

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