RDC : 3 000 okapis découverts en Ituri

Okapi avec sa langue en captivité dans la réserve de faune à Okapi, 2006.

La Réserve de la faune Okapi (RFO) héberge encore plus de trois mille okapis à l’état sauvage. Le nouveau directeur de cette réserve, Lucien Gédéon Lokumu a assuré, mercredi 4 juin, que cette découverte redonne de l’espoir pour reprendre la capture de ces mammifères à Epulu, village situé à plus de 200 kilomètres au Sud-Ouest de Bunia (Province Orientale), en vue de les apprivoiser. En juin 2012, les miliciens de Paul Sadala alias Morgan avaient tué les quinze okapis en captivité à Epulu.

« Il y a encore beaucoup d’okapis dans la RFO. Les okapis que Morgan avait tués étaient en captivité. Mais dans leur milieu naturel, il y en a encore. Nos derniers recensements les évaluent à trois mille quatre cents », a affirmé Lucien Gédéon Lokumu.

Des représentants des bailleurs de fonds sont presque tous revenus à Epulu, siège de la RFO. Ils sont revenus pour reprendre la captivité des Okapi et les replacer dans la réserve, indique le responsable de cette réserve.

« Je suis à Epulu avec tous les partenaires. Ce sont eux qui s’occuepnt de a protection des okapis. Ils sont revenus en provenance de Beni. Ils avaient fui quand Morgan tuait les okapis. Comme on évolue vers la stabilisation et la sécurisation de la RFO, le monde verra encore les okapis dans la station d’Epulu », a-t-il assuré.

Les combattants Maï-Maï du chef milicien Morgan avaient tué, en juin 2012, quinze okapis en captivité depuis 1987. L’institut Congolais pour la conservation de la nature(ICCN) avait parlé « d’un coup dur ».

A l’allure dun zèbre et d’une girafe, l’okapi est un animal qui vit exclusivement en Ituri en RDC. C’est une espèce protégée depuis 1993 et figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Son habitat est de plus en plus restreint. Même à l’intérieur de la réserve d’Epulu, l’animal est victime du braconnage. La population d’okapis est estimée entre 10 000 et 35 000 individus. La tendance de leur reproduction serait à la baisse.

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