Katanga: les miliciens Maï-Maï ont incendié plus de 800 maisons à Pweto en mai dernier

Procès de Gedeon Kyungu, seigneur de guerre, Lubumbashi, 2008,RDC

Les miliciens Maï-Maï ont incendié environ 870 maisons dans une dizaine de localités de la chefferie Mwenge, en territoire de Pweto , entre les 7 et 8 mai derniers. Cette information est confirmée, vendredi 6 mai à Lubumbashi par des sources tant officielles qu’indépendantes. Ces sources indiquent également que le chef de guerre Kyungu Mutanga Gédeon est réapparu, le 23 mai dernier, au village Kapangwe dans le groupement de Kyona Nzini, toujours dans la province du Katanga. Ce mouvement d’hommes armés inquiète les populations locales et les acteurs humanitaires.

Les villages les plus touchés sont : Katubilwa, Lukenshi, Kaswatula, Kazeba, Wemba et Mukunda.

Ces attaques ont provoqué un nouveau mouvement des populations, affirment des sources de la région.

Dans un meeting populaire tenu à Kapangwe le 23 mai dernier, Kyungu Mutanga Gédeon était accompagné d’une centaine de miliciens armés.

Sur place, il a désigné trois commandants, et les a affectés sur trois axes dont celui vers Mitwaba.

Selon les ONG locales, Gédeon aurait recruté des habitants des villages de Kampangwe, Kitondwa et Mutendele au sein de son groupe armé.

Les acteurs humanitaires basés à Pweto se disent inquiets. Ils sont obligés de réduire leur mouvement dans un rayon de près de 30 Km du centre de Pweto.

De son coté, le commandant de la 6e région militaire, général Mbwayama Nsiona assure qu’il n’y a pas un regain d’insécurité.

Malgré le départ des casques bleu de Pweto, les FARDC poursuivent les opérations militaires, a affirmé le général Mbwayama Nsiona qui a promis de mettre fin à cet activisme des miliciens d’ici la fin de la saison sèche.

Le 29 mai dernier, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, avait plaidé pour leur retour des casques bleus dans le territoire de Pweto. Selon lui, l’insécurité persiste au Nord du Katanga et le grand défi demeure également l’épineuse question des déplacés internes dont le nombre s’élève à 500 000 personnes.

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